L'Allemagne a évoqué la possibilité de fermer le service de messagerie Telegram en raison de préoccupations concernant son utilisation comme plate-forme pour les groupes extrémistes. Le pays pourrait chercher à bloquer le service si le gouvernement parvient à la conclusion qu'il enfreint la législation nationale et européenne.
Des discussions sur d'éventuelles mesures contre Telegram sont en cours, a déclaré un porte-parole du ministère de l'Intérieur, ajoutant qu'il n'était pas au clair sur les procédures juridiques et techniques nécessaires pour déconnecter Telegram.
L'application de messagerie s'est développée en partie parce qu'elle propose des conversations chiffrée, avec des messages protégés contre l'espionnage lorsqu'ils sont envoyés entre les utilisateurs. Il propose également un système de groupes qui permet de diffuser rapidement des messages.
Mais ces mêmes caractéristiques se sont révélées controversées, car elles ont permis à des criminels et à d'autres groupes de s'organiser loin des forces de l'ordre.
En Allemagne, la plate-forme est considérée comme une source de théories du complot et de discours de haine, d'autant plus que le pays est aux prises avec la pandémie de Covid. Il est considéré comme une plate-forme majeure pour les militants anti-confinement.
L'Allemagne n'est pas la seule à rechercher potentiellement des contrôles sur Telegram. Des interdictions et des réglementations existent dans divers pays, de la Chine à l'Inde en passant par la Russie. Ces gouvernements indiquent souvent que le contenu criminel et problématique est diffusé sur la plate-forme pour justifier les blocages.