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Olivier Chouraki : "MADGIC peut faire gagner plus d'argent aux éditeurs que n'importe quel autre ad network..."


Capitalisant sur l'expérience acquise avec Mobiluck, Olivier Chouraki lance MADGIC, un agrégateur d'adserver promettant des taux de remplissage élevés aux éditeurs de sites mobiles et d'applications...



Olivier Chouraki
Olivier Chouraki

Olivier Chouraki, pourquoi créer Madgic ? Le besoin est-il né de votre activité d'éditeur de MobiLuck.com ?
 

OC - Oui, exactement ! MobiLuck étant un réseau social mobile gratuit dont les seuls revenus provenaient de la publicité mobile, il était vital pour nous de bien monétiser notre trafic mobile. A partir de 2006, nous avons développé pour notre propre usage la technologie qui est devenue MADGIC, avec des chercheurs, en partenariat avec les ad networks, et avec d'autres éditeurs mobiles qui avaient aussi développé des solutions intéressantes sur ce sujet. Nous avons amélioré le système jour après jour, année après année. Tous les éditeurs de services mobiles gratuits se sont heurtés aux mêmes difficultés que nous et ont les mêmes besoins. Au départ cette technologie d'optimisation nous était réservée, mais devant l'enthousiasme des éditeurs et des régies auxquels nous avons fait des démonstrations et les demandes que nous recevions régulièrement, nous avons décidé d'ouvrir cette plate-forme à d'autres éditeurs mobiles. 

Les agrégateurs d'adserveurs ou les places de marché publicitaires sont encore peu présentes sur le web. Pourquoi lancer un tel outil sur le mobile alors que ce média est encore très jeune ?


 OC - Je pense qu'un optimiseur de revenus publicitaires est beaucoup moins utile sur le web que sur mobile. Le monde du mobile est plus complexe techniquement, plus hétérogène et peuplé de multiples petits acteurs. Lorsqu'on a un site web pour PC on peut monétiser son trafic correctement en se connectant à une bonne régie publicitaire. Mais si on veut faire la même chose avec la version mobile de ce site, on rencontre 3 difficultés :

- tout d'abord, aucune régie de publicité mobile n'est capable de fournir des publicités pour tous les modèles de téléphone, dans tous les pays, sur tous les réseaux (ce sont les principaux critères de ciblage sur mobile, où le ciblage par mot-clé est encore peu utilisé), on peut facilement se trouver avec un taux de remplissage de 50% ou même de 20% et ne pas monétiser le reste de son trafic !

- les prix par clic sont plus bas que sur PC, à mon avis ceci à plusieurs causes : le m-commerce est beaucoup moins développé que le e-commerce, le ciblage des campagnes est moins efficace pour l'instant que sur PC, toutes les marques ne sont pas encore prêtes pour le mobile donc il y a moins de demande, ...

- une partie importante des clics des utilisateurs ne sont pas payés par les régies mobiles, parfois 10%, 50% ou plus ! Les clics multiples sont très fréquents sur mobile (lorsqu'une page est lente à s'afficher l'utilisateur n'est pas sûr d'avoir bien cliqué). Chaque régie met en place des techniques secrètes pour filtrer les clics multiples, la fraude, les robots, ... qui se traduisent par des pertes importantes pour les publishers. L'expérience, les tests et les discussions avec les ad networks permettent de savoir si un clic risque de ne pas être payé par un ad network... avant d'afficher la pub.

 Lorsqu'on essaie d'interroger successivement plusieurs régies mobiles afin d'augmenter son taux de remplissage, on ajoute des difficultés supplémentaires :

- le temps nécessaire pour obtenir une publicité peut s'élever à plusieurs secondes, pendant ce temps les utilisateurs attendent leur page (ou pas) et, avec tous ces utilisateurs qui attendent, les serveurs saturent, donc il faut plus de serveurs ce qui augmente les coûts de fonctionnement

- en travaillant avec plusieurs réseaux de publicité mobile (et certains éditeurs mobiles dépassent les 20 partenaires), on a un mal fou a obtenir une vision consolidée de ses revenus publicitaires, on passe aussi énormément de temps à allouer le trafic ou définir les priorités entre ces partenaires manuellement, et ce n'est pas efficace

 La pub sur PC ne pose pas toutes ces difficultés.


Vous annoncez un taux de remplissage record mais pouvez vous également vous engager sur des eCPM minimum pour pousser les éditeurs à adopter votre outil ?


OC - Nous ne pouvons pas nous engager sur des eCPMs minimums car ils varient en fonction de nombreux critères que nous ne contrôlons pas, notamment le taux de clic (qui est lié au nombre de pubs par page, au pays, au modèle de téléphone, à la position des pubs, à la page concerné, à la catégorie d'utilisateurs, etc). Ce ne serait pas très sain comme modèle, l'éditeur n'aurait aucun intérêt à améliorer l'efficacité, le ciblage et le succès des campagnes, très rapidement nous recevrions du trafic de mauvaise qualité difficile à monétiser. Notre modèle de partage de revenus est plus sain car il incite les éditeurs, MADGIC et les régies publicitaires à surveiller et à améliorer sans cesse les performances.

Par contre, nous avons prévu d'afficher sur notre site web les performances obtenues dans les principaux pays. Les éditeurs pourront ainsi comparer avec leurs performances et leurs revenus actuels.

Jusqu'à présent tous les éditeurs à qui nous avons présenté MADGIC ont voulu l'essayer, car ils ont beaucoup à gagner, pour la plupart une augmentation de +50% à +200% de leur chiffre d'affaires, et très peu à perdre, au maximum 1 heure d'intégration.


Madgic revendique déjà un inventaire de près d'un demi milliard de pages vues mais pensez vous pouvoir rattraper des pionniers du segment comme Smaato ? Comment comptez vous y parvenir ? 


OC - Nous comptons convaincre les éditeurs mobiles d'utiliser MADGIC en leur faisant gagner plus d'argent que n'importe quel autre ad network ou optimiseur de publicité mobile. Le bouche-à-oreille a déjà commencé à fonctionner. Nous avons aussi une stratégie commerciale traditionnelle très claire.

Les régies publicitaires ont également beaucoup d'avantages à travailler avec nous. Et nous sommes confiants sur la scalabilité de notre plate-forme.




Jeudi 22 Septembre 2011


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