Comment est née l’idée de Flamingo Filters ?
VT - Après l’échec d’un précédent projet professionnel, je cherchais une nouvelle idée d’entreprise et l’un de mes contacts, spécialisé dans le design, m’a parlé de demandes clients pour des filtres en réalité augmentée.
Je connaissais les filtres de Snapchat, qui avait démocratisé la réalité augmenté sur mobile avec ses « Lens », mais je me suis dit qu’il y avait une opportunité à être parmi les premiers sur Instagram, dont les filtres étaient encore en bêta privée.
Après trois mois plutôt intenses, pendant lesquels je me suis formé tant sur le plan technique que créatif, j’ai eu accès à cette beta privée et j’ai décroché mes premiers contrats ce qui m’a poussé à créer la société Flamingo Filters.
Aujourd’hui on nous sous-traitons pas mal de projets mais notre ambition est de travailler en direct avec des marques, afin de créer leurs filtres en réalité augmentée.
Un format qui touche beaucoup de monde ?
VT - Selon Snapchat, près de 170 millions de personnes sont en contact chaque jour avec ses Lens. Et Facebook estime que plus d’un milliard de personnes ont été exposées en 2019 à ses filtres en réalité augmentée sur Messenger, Portal ou Instagram.
Ces plates-formes ont fait un gros travail pour démocratiser la technologie avec Spark AR chez Facebook ou Lens Studio chez Snapchat, mais elles ne gagnent pas d’argent sur la création de ces filtres.
Par contre, il s’est constitué un écosystème créatif avec - comme pour la création de sites web - des prestations qui vont de quelques milliers d’euros à plus de 100 000 euros pour des filtres très sophistiqués.
Nous avons par exemple été contactés par le label de Shaka Ponk pour leur réaliser un filtre, avec un budget serré, que nous avons toutefois accepté car c’était un beau projet et une belle opportunité.
Pour les marques, quels sont les KPI à suivre ?
VT - Instagram ou Snapchat mettent à disposition des statistiques sur les vues, les utilisations ou les partages et il est habituel d’observer des taux de transformation dépassant les 10% même si cela peut dépendre du type de compte, ou du caractère ponctuel ou pas d’une campagne.
Mais au delà de ces taux d’engagement, la réalité augmentée permet également de vendre. Snapchat a ainsi observé des taux de transformation de 14% sur une campagne pour des lunettes de soleil, et Facebook a même récemment dépassé les 25% lors d’une campagne pour des pizzas.
L’étape d’après, ce sont les lunettes en réalité augmentée ?
VT - Les smartphones ont permis de faire décoller la réalité augmentée, avec des terminaux de plus en plus puissants, et des applications très populaires, utilisées par des centaines de millions de personnes, et qu’on installe gratuitement en 2 clics.
Facebook, Snapchat mais également Google ou Apple ont également fait un travail incroyable de démocratisation de la réalité augmentée, de l’intelligence artificielle ou du machine learning, qui permettent à n’importe quel développeur de suivre en temps réel le visage avec la caméra d’un smartphone.
Mais c’est vrai que ce terminal reste encombrant, et que des lunettes en réalité augmentée, permettraient réellement de libérer nos mains.
J’en ai discuté récemment avec Aurélien Fache, un expert français reconnu AR/VR, et il estime que si la décennie 2010 aura clairement été celle du smartphone, la décennie 2020 sera celle des wearables et plus particulièrement des lunettes en réalité augmentée, que nous attendons avec impatience.
Avec le concours de Jordan Poirier
VT - Après l’échec d’un précédent projet professionnel, je cherchais une nouvelle idée d’entreprise et l’un de mes contacts, spécialisé dans le design, m’a parlé de demandes clients pour des filtres en réalité augmentée.
Je connaissais les filtres de Snapchat, qui avait démocratisé la réalité augmenté sur mobile avec ses « Lens », mais je me suis dit qu’il y avait une opportunité à être parmi les premiers sur Instagram, dont les filtres étaient encore en bêta privée.
Après trois mois plutôt intenses, pendant lesquels je me suis formé tant sur le plan technique que créatif, j’ai eu accès à cette beta privée et j’ai décroché mes premiers contrats ce qui m’a poussé à créer la société Flamingo Filters.
Aujourd’hui on nous sous-traitons pas mal de projets mais notre ambition est de travailler en direct avec des marques, afin de créer leurs filtres en réalité augmentée.
Un format qui touche beaucoup de monde ?
VT - Selon Snapchat, près de 170 millions de personnes sont en contact chaque jour avec ses Lens. Et Facebook estime que plus d’un milliard de personnes ont été exposées en 2019 à ses filtres en réalité augmentée sur Messenger, Portal ou Instagram.
Ces plates-formes ont fait un gros travail pour démocratiser la technologie avec Spark AR chez Facebook ou Lens Studio chez Snapchat, mais elles ne gagnent pas d’argent sur la création de ces filtres.
Par contre, il s’est constitué un écosystème créatif avec - comme pour la création de sites web - des prestations qui vont de quelques milliers d’euros à plus de 100 000 euros pour des filtres très sophistiqués.
Nous avons par exemple été contactés par le label de Shaka Ponk pour leur réaliser un filtre, avec un budget serré, que nous avons toutefois accepté car c’était un beau projet et une belle opportunité.
Pour les marques, quels sont les KPI à suivre ?
VT - Instagram ou Snapchat mettent à disposition des statistiques sur les vues, les utilisations ou les partages et il est habituel d’observer des taux de transformation dépassant les 10% même si cela peut dépendre du type de compte, ou du caractère ponctuel ou pas d’une campagne.
Mais au delà de ces taux d’engagement, la réalité augmentée permet également de vendre. Snapchat a ainsi observé des taux de transformation de 14% sur une campagne pour des lunettes de soleil, et Facebook a même récemment dépassé les 25% lors d’une campagne pour des pizzas.
L’étape d’après, ce sont les lunettes en réalité augmentée ?
VT - Les smartphones ont permis de faire décoller la réalité augmentée, avec des terminaux de plus en plus puissants, et des applications très populaires, utilisées par des centaines de millions de personnes, et qu’on installe gratuitement en 2 clics.
Facebook, Snapchat mais également Google ou Apple ont également fait un travail incroyable de démocratisation de la réalité augmentée, de l’intelligence artificielle ou du machine learning, qui permettent à n’importe quel développeur de suivre en temps réel le visage avec la caméra d’un smartphone.
Mais c’est vrai que ce terminal reste encombrant, et que des lunettes en réalité augmentée, permettraient réellement de libérer nos mains.
J’en ai discuté récemment avec Aurélien Fache, un expert français reconnu AR/VR, et il estime que si la décennie 2010 aura clairement été celle du smartphone, la décennie 2020 sera celle des wearables et plus particulièrement des lunettes en réalité augmentée, que nous attendons avec impatience.
Avec le concours de Jordan Poirier