Olivier Mazeron
Olivier Mazeron, bonjour. L'étude confirme l'explosion des usages de l'internet mobile. Comment expliquez vous le relatif attentisme des annonceurs ?
OM - Attentisme n'est pas le bon mot. Les annonceurs sont "attentifs" aux évolutions du mobile et sont en train de se construire leur expérience. Il ne faut pas oublier qu'à l'instar des autres modes de consommation media, le dynamisme publicitaire ne s'est révélé qu'à partir du moment ou les usages étaient mesurés. L'audience de l'Internet mobile n'a été lancée qu'au 3ème trimestre 2010, trop récemment pour pouvoir observer un effet à date, mais ce lancement aura une incidence certaine sur la publication des résultats du Business global 2011. Le deuxième facteur d'accélération est notre capacité à démontrer l'impact des campagnes sur le business des annonceurs... RDV dans très peu de temps pour des résultats probants.
Par ailleurs, le mobile n'est pas qu'un media "publicitaire" au sens achat d'espace du terme. Il existe tout un pan de marché sur la création de contenu au travers notamment d'applications mobiles, sur lesquelles s'est déjà positionné un grand nombre d'annonceurs, ou bien au travers de l'utilisation des caractéristiques exclusives du mobiles en matière de services et d'alertes géolocalisées.
L'étude évoque également l'engouement des mobinautes et des marques pour les applications. Cela pourrait il avoir un impact sur la publicité mobile et déplacer les demandes d'impressions de bannières (CPM) au profit d'installations d'applications ? (CPI)
OM - Les deux notions peuvent cohabiter mais sont radicalement différentes. Le CPM rémunère le contact publicitaire avec un coût directement proportionnel au niveau de présence de la marque quand le CPI rémunère une action qui ne conditionne en rien l'engagement futur à la marque. L'installation est finalement peu décisive puisqu'on sait que ce n'est pas tant l'installation qui compte mais la fréquence et la valeur d'usage. Le CPM rémunère donc de l'audience achetée, il faut donc imaginer un indicateur qui rende compte de l'audience gagnée au travers de l'application, ce n'est pas forcément le CPI...
Depuis quelques semaines, des agences et des régies spécialisées dans l'internet mobile ont été rachetées. Le GroupM a t'il vocation à internaliser l'achat mobile ? Pourriez vous à votre tour procéder à des acquisitions sur le marché français ?
OM - L'internalisation fait partie de notre ADN. Particulièrement sur des verticaux aussi stratégiques que le mobile marketing. GroupM est la branche media de WPP, le leader mondial de la communication et des media. A ce titre, le groupe possède déjà, depuis des années, un certain nombre de sociétés spécialisées dans le mobile au niveau européen et global, dont le réseau d'agences mobiles : Joule. En France, pour l'instant, nous avons un partenariat intégré avec le pure player Adenyo qui nous convient, mais je n'écarte pas l'hypothèse d'un lancement de Joule à paris, à moyen terme.
OM - Attentisme n'est pas le bon mot. Les annonceurs sont "attentifs" aux évolutions du mobile et sont en train de se construire leur expérience. Il ne faut pas oublier qu'à l'instar des autres modes de consommation media, le dynamisme publicitaire ne s'est révélé qu'à partir du moment ou les usages étaient mesurés. L'audience de l'Internet mobile n'a été lancée qu'au 3ème trimestre 2010, trop récemment pour pouvoir observer un effet à date, mais ce lancement aura une incidence certaine sur la publication des résultats du Business global 2011. Le deuxième facteur d'accélération est notre capacité à démontrer l'impact des campagnes sur le business des annonceurs... RDV dans très peu de temps pour des résultats probants.
Par ailleurs, le mobile n'est pas qu'un media "publicitaire" au sens achat d'espace du terme. Il existe tout un pan de marché sur la création de contenu au travers notamment d'applications mobiles, sur lesquelles s'est déjà positionné un grand nombre d'annonceurs, ou bien au travers de l'utilisation des caractéristiques exclusives du mobiles en matière de services et d'alertes géolocalisées.
L'étude évoque également l'engouement des mobinautes et des marques pour les applications. Cela pourrait il avoir un impact sur la publicité mobile et déplacer les demandes d'impressions de bannières (CPM) au profit d'installations d'applications ? (CPI)
OM - Les deux notions peuvent cohabiter mais sont radicalement différentes. Le CPM rémunère le contact publicitaire avec un coût directement proportionnel au niveau de présence de la marque quand le CPI rémunère une action qui ne conditionne en rien l'engagement futur à la marque. L'installation est finalement peu décisive puisqu'on sait que ce n'est pas tant l'installation qui compte mais la fréquence et la valeur d'usage. Le CPM rémunère donc de l'audience achetée, il faut donc imaginer un indicateur qui rende compte de l'audience gagnée au travers de l'application, ce n'est pas forcément le CPI...
Depuis quelques semaines, des agences et des régies spécialisées dans l'internet mobile ont été rachetées. Le GroupM a t'il vocation à internaliser l'achat mobile ? Pourriez vous à votre tour procéder à des acquisitions sur le marché français ?
OM - L'internalisation fait partie de notre ADN. Particulièrement sur des verticaux aussi stratégiques que le mobile marketing. GroupM est la branche media de WPP, le leader mondial de la communication et des media. A ce titre, le groupe possède déjà, depuis des années, un certain nombre de sociétés spécialisées dans le mobile au niveau européen et global, dont le réseau d'agences mobiles : Joule. En France, pour l'instant, nous avons un partenariat intégré avec le pure player Adenyo qui nous convient, mais je n'écarte pas l'hypothèse d'un lancement de Joule à paris, à moyen terme.