Quel est le métier d'AppsFlyer ?
SR : AppsFlyer est le leader mondial de l'analyse de données in-app et de la "mobile attribution" avec un écosystème de 2000 partenaires, 10 000 clients (60% de parts de marché), le suivi de 6 milliards de dollars de dépenses publicitaires et de plus de 280 milliards d'actions au sein des applications.
Nous sommes au cœur de l'écosystème mobile et nous fournissons à nos clients, annonceurs et agences, des données pour quantifier le coût de leurs investissements publicitaires et identifier les supports les plus performants.
Historiquement, nous facturions un coût sur chaque installation d'application "non organique" mais nous faisons évaluer notre modèle, à mesure que nos clients basculent d'une logique quantitative vers une approche plus qualitative. Nous leur proposons désormais de nouveaux outils, afin de lutter contre la fraude, ou permettant d'évaluer le coût d'acquisition d'un utilisateur et non d'un simple téléchargement.
Concrètement, combien coûte un téléchargement, et combien ça rapporte ?
SR - C'est très variable d'un pays à l'autre, d'une industrie à l'autre. Dans le gaming par exemple, un téléchargement peut coûter entre 1 et 2 dollars à l'éditeur, et lui rapporter environ 5 dollars par an, en combinant revenus publicitaires et achats "in-app". Mais pour une banque par exemple, un téléchargement peut coûter 10 fois plus cher et rapporter encore plus.
Cette App économie a moins de 10 ans mais rapporte déjà des dizaines de milliards de dollars aux éditeurs d'applications les plus matures. Comme je l'indiquais, le sujet n'est déjà plus de faire la course aux téléchargements, mais de se focaliser sur l'acquisition d'usagers voire de véritables clients.
Avec les applications, les marketeurs disposent d'énormément de données sur leurs utilisateurs. Et ceux qui savent faire parler ces données peuvent optimiser leurs coûts d'acquisition, en fonction de la rentabilité de leurs utilisateurs.
AppsFlyer mise essentiellement sur les applications. Pourriez vous également couvrir les interactions sur le web mobile ?
SR - Oui, historiquement notre SDK mesure uniquement les interactions au sein des applications car c'est le format le plus adapté au mobile, tant pour les utilisateurs que pour les annonceurs.
L'engagement ou la rétention d'un mobinaute sont clairement beaucoup plus élevés dans les applications que sur le web mobile, qui propose une expérience utilisateur largement inférieure.
Mais notre technologiquement peut parfaitement baliser un site web mobile, en fonctionnant de serveur à serveur, et nous aurons quelques nouveautés à proposer au marché au cours de l'année 2017 en la matière.
Selon vos classements, Facebook est le meilleur network pour investir. Mais c'est également un groupe qui veut transformer ses applications de messagerie en plates-formes. N'est-ce pas une menace pour ce business du téléchargement d'applications ?
SR - Avec l'arrivée des chatbots, certains journalistes ont annoncé un peu vite la fin des applications. Mais les données collectées par AppsFlyer nous indiquent au contraire que ce format reste plébiscité par les consommateurs.
Facebook cherche effectivement à transformer ses applications de messagerie en véritables plates-formes, afin d'y brancher des chatbots, des médias ou des jeux. Mais ces API sont bien souvent complémentaires d'applications mobiles, et il serait dangereux pour une marque de se priver d'un tel canal de communication avec ses clients.
Le téléchargement d'applications est d'ailleurs devenu une des principales sources de revenus pour Facebook et je pense que les interfaces ont plutôt vocation à cohabiter, en répondant à des scénarios complémentaires.
L'iPhone et ses applications auront bientôt 10 ans. A quoi ressemblera AppsFlyer dans 10 ans ?
SR - Nous en avons récemment discuté avec notre directeur général à Tel Aviv et AppsFlyer entend rester une autorité indépendante, capable d'accompagner les annonceurs dans leurs investissements publicitaires. Beaucoup trop d'acteurs sont juges et partie et le marché a réellement besoin d'un acteur indépendant et objectif.
Comme je l'indiquais, nous allons élargir nos activités au delà des applications, en monitorant l'activité de nos clients sur le web mobile et pourquoi pas le web desktop, en leur proposant une interface cross canale unique.
Enfin, nous pensons que les technologies développées par AppsFlyer pourraient permettre aux marques d'avoir une connaissance approfondie de leurs clients, tout au long de leur cycle de vie. En combinant indépendance, cross-canalité et vision "user centric", AppsFlyer est ainsi en mesure de révolutionner le CRM pour les prochaines décennies !
Merci à Reda Laraibi pour ses contributions
SR : AppsFlyer est le leader mondial de l'analyse de données in-app et de la "mobile attribution" avec un écosystème de 2000 partenaires, 10 000 clients (60% de parts de marché), le suivi de 6 milliards de dollars de dépenses publicitaires et de plus de 280 milliards d'actions au sein des applications.
Nous sommes au cœur de l'écosystème mobile et nous fournissons à nos clients, annonceurs et agences, des données pour quantifier le coût de leurs investissements publicitaires et identifier les supports les plus performants.
Historiquement, nous facturions un coût sur chaque installation d'application "non organique" mais nous faisons évaluer notre modèle, à mesure que nos clients basculent d'une logique quantitative vers une approche plus qualitative. Nous leur proposons désormais de nouveaux outils, afin de lutter contre la fraude, ou permettant d'évaluer le coût d'acquisition d'un utilisateur et non d'un simple téléchargement.
Concrètement, combien coûte un téléchargement, et combien ça rapporte ?
SR - C'est très variable d'un pays à l'autre, d'une industrie à l'autre. Dans le gaming par exemple, un téléchargement peut coûter entre 1 et 2 dollars à l'éditeur, et lui rapporter environ 5 dollars par an, en combinant revenus publicitaires et achats "in-app". Mais pour une banque par exemple, un téléchargement peut coûter 10 fois plus cher et rapporter encore plus.
Cette App économie a moins de 10 ans mais rapporte déjà des dizaines de milliards de dollars aux éditeurs d'applications les plus matures. Comme je l'indiquais, le sujet n'est déjà plus de faire la course aux téléchargements, mais de se focaliser sur l'acquisition d'usagers voire de véritables clients.
Avec les applications, les marketeurs disposent d'énormément de données sur leurs utilisateurs. Et ceux qui savent faire parler ces données peuvent optimiser leurs coûts d'acquisition, en fonction de la rentabilité de leurs utilisateurs.
AppsFlyer mise essentiellement sur les applications. Pourriez vous également couvrir les interactions sur le web mobile ?
SR - Oui, historiquement notre SDK mesure uniquement les interactions au sein des applications car c'est le format le plus adapté au mobile, tant pour les utilisateurs que pour les annonceurs.
L'engagement ou la rétention d'un mobinaute sont clairement beaucoup plus élevés dans les applications que sur le web mobile, qui propose une expérience utilisateur largement inférieure.
Mais notre technologiquement peut parfaitement baliser un site web mobile, en fonctionnant de serveur à serveur, et nous aurons quelques nouveautés à proposer au marché au cours de l'année 2017 en la matière.
Selon vos classements, Facebook est le meilleur network pour investir. Mais c'est également un groupe qui veut transformer ses applications de messagerie en plates-formes. N'est-ce pas une menace pour ce business du téléchargement d'applications ?
SR - Avec l'arrivée des chatbots, certains journalistes ont annoncé un peu vite la fin des applications. Mais les données collectées par AppsFlyer nous indiquent au contraire que ce format reste plébiscité par les consommateurs.
Facebook cherche effectivement à transformer ses applications de messagerie en véritables plates-formes, afin d'y brancher des chatbots, des médias ou des jeux. Mais ces API sont bien souvent complémentaires d'applications mobiles, et il serait dangereux pour une marque de se priver d'un tel canal de communication avec ses clients.
Le téléchargement d'applications est d'ailleurs devenu une des principales sources de revenus pour Facebook et je pense que les interfaces ont plutôt vocation à cohabiter, en répondant à des scénarios complémentaires.
L'iPhone et ses applications auront bientôt 10 ans. A quoi ressemblera AppsFlyer dans 10 ans ?
SR - Nous en avons récemment discuté avec notre directeur général à Tel Aviv et AppsFlyer entend rester une autorité indépendante, capable d'accompagner les annonceurs dans leurs investissements publicitaires. Beaucoup trop d'acteurs sont juges et partie et le marché a réellement besoin d'un acteur indépendant et objectif.
Comme je l'indiquais, nous allons élargir nos activités au delà des applications, en monitorant l'activité de nos clients sur le web mobile et pourquoi pas le web desktop, en leur proposant une interface cross canale unique.
Enfin, nous pensons que les technologies développées par AppsFlyer pourraient permettre aux marques d'avoir une connaissance approfondie de leurs clients, tout au long de leur cycle de vie. En combinant indépendance, cross-canalité et vision "user centric", AppsFlyer est ainsi en mesure de révolutionner le CRM pour les prochaines décennies !
Merci à Reda Laraibi pour ses contributions