Bonjour et c’est l’heure de notre chronique Mobile Business avec Jérôme Bouteiller, fondateur d’Ecran Mobile, qui entend cette semaine faire un éclairage sur les QRcodes, ces codes 2D qui fleurissent depuis quelques années, et qui pourraient devenir incontournables dans notre quotidien.
Bonjour Delphine. Oui, les QR codes vous le savez, ce sont ces petits logos qui ressemblent à des jeux de mots croisés, mais qu’il faut scanner avec l’appareil photo de son smartphone, pour déclencher par exemple l’ouverture d’un site web ou le téléchargement d’une application.
Les QR Codes - avec les lettres QR qui signifient « Quick Response » - sont également utilisés par les forces de l’ordre pour lire rapidement les attestations de sorties, indispensables pour circuler pendant les heures de couvre feu.
Et c’est d’ailleurs un QR code qui sert de logo à l’application TousAntiCovid, un code qui permet, lorsqu’on le scanne, de déclencher l’ouverture du site web tousanticovid.gouv.fr
Une technologie qui est néanmoins bien antérieure à cette crise du Covid-19
Oui, le QR code est l’héritier du code barre, qui est apparu dans les années 30, et qui est encore omniprésent, notamment sur l’emballage des produits que l’on peut acheter dans la grande distribution.
Mais la capacité du code barre est limitée, de 10 à 13 caractères, et dans les années 90, un japonais du nom de Masahiro Hara, alors ingénieur en chef chez Denso Wave, un sous traitant de Toyota, a l’idée de créer un code barre en 2 dimensions, qui peut, selon les versions, gérer jusqu’à 7000 caractères.
Le QR code s’impose alors rapidement dans la logistique automobile mais également dans d’autres industries japonaises, comme la presse écrite, qui vont utiliser ces codes pour faire la promotion de services de téléchargements de logos et de sonneries, très populaires au début des années 2000.
Une technologie qui a mis du temps à s’imposer dans les pays occidentaux
Oui cela fait déjà près d’une quinzaine d’années que les appareils photos qui équipent les téléphones mobiles japonais sont capables de déchiffrer les QRcodes, et on estime que les deux tiers de la population japonais s’en sert régulièrement.
En France, nous avons connu un faux départ dans les années 2000, avec le lancement du i-mode japonais par Bouygues Telecom, puis l’arrivée d’un standard national, baptisé Flash Code, et qui était contrôlé sans grand succès par nos grands opérateurs Orange, SFR et à nouveau Bouygues Telecom.
Mais ce n’est que depuis quelques années que nos smartphones sont capables de lire nativement les QR codes. Il a fallu par exemple iOS 11, en 2017, pour que cela devienne un standard sur iPhone, et sur Android, ce n’est toujours pas un standard et il faut par encore ajouter des applications dédiées, comme Google Lens, pour en bénéficier.
Aujourd’hui quelles sont les applications qui exploitent cette technologie ?
Il y a tout d’abord les applications de paiement, comme les chinois Alipay et WeChat Pay, ou le français Lydia, qui utilisent le QR code pour déclencher un paiement, entre un professionnel et un consommateur. C’est d’ailleurs le système le plus utilisé au monde, devant le NFC.
Il y a également les réseaux sociaux, comme Snapchat, Messenger ou plus récemment Instagram, qui vont associer à chaque utilisateur son propre QRcode. Il suffit de scanner ce code pour ajouter un ami à son réseau.
Et nous pouvons également mentionner les flottes de véhicules en libre services, qui proposent également d’utiliser un QR code pour déverrouiller un vélo ou une trottinette électriques. C’est plus rapide que de taper un code par exemple.
Le QR Code, une technologie du monde d’après ?
Incontournable au Japon ou en Chine, le QR code semble effectivement enfin séduire les occidentaux. Selon un sondage réalisé en septembre dernier par Mobile Iron, 2/3 des consommateurs estiment que ces codes-barres 2D leurs simplifient la vie et démocratisent le sans-contact.
Et les QR codes pourraient également être incontournables dans les futurs passeports vaccinaux, et qui pourraient être obligatoires pour voyager ou ré-accéder aux lieux publics, dans les prochains mois.
Si les années 1980 étaient dominé par le clic de la souris et les années 2000 par le touch de l’écran tactile, les années 2020 pourraient donc être celles du « scan » des caméras de nos smartphones, avec le QR code comme première véritable application grand public de réalité augmentée.
Bonjour Delphine. Oui, les QR codes vous le savez, ce sont ces petits logos qui ressemblent à des jeux de mots croisés, mais qu’il faut scanner avec l’appareil photo de son smartphone, pour déclencher par exemple l’ouverture d’un site web ou le téléchargement d’une application.
Les QR Codes - avec les lettres QR qui signifient « Quick Response » - sont également utilisés par les forces de l’ordre pour lire rapidement les attestations de sorties, indispensables pour circuler pendant les heures de couvre feu.
Et c’est d’ailleurs un QR code qui sert de logo à l’application TousAntiCovid, un code qui permet, lorsqu’on le scanne, de déclencher l’ouverture du site web tousanticovid.gouv.fr
Une technologie qui est néanmoins bien antérieure à cette crise du Covid-19
Oui, le QR code est l’héritier du code barre, qui est apparu dans les années 30, et qui est encore omniprésent, notamment sur l’emballage des produits que l’on peut acheter dans la grande distribution.
Mais la capacité du code barre est limitée, de 10 à 13 caractères, et dans les années 90, un japonais du nom de Masahiro Hara, alors ingénieur en chef chez Denso Wave, un sous traitant de Toyota, a l’idée de créer un code barre en 2 dimensions, qui peut, selon les versions, gérer jusqu’à 7000 caractères.
Le QR code s’impose alors rapidement dans la logistique automobile mais également dans d’autres industries japonaises, comme la presse écrite, qui vont utiliser ces codes pour faire la promotion de services de téléchargements de logos et de sonneries, très populaires au début des années 2000.
Une technologie qui a mis du temps à s’imposer dans les pays occidentaux
Oui cela fait déjà près d’une quinzaine d’années que les appareils photos qui équipent les téléphones mobiles japonais sont capables de déchiffrer les QRcodes, et on estime que les deux tiers de la population japonais s’en sert régulièrement.
En France, nous avons connu un faux départ dans les années 2000, avec le lancement du i-mode japonais par Bouygues Telecom, puis l’arrivée d’un standard national, baptisé Flash Code, et qui était contrôlé sans grand succès par nos grands opérateurs Orange, SFR et à nouveau Bouygues Telecom.
Mais ce n’est que depuis quelques années que nos smartphones sont capables de lire nativement les QR codes. Il a fallu par exemple iOS 11, en 2017, pour que cela devienne un standard sur iPhone, et sur Android, ce n’est toujours pas un standard et il faut par encore ajouter des applications dédiées, comme Google Lens, pour en bénéficier.
Aujourd’hui quelles sont les applications qui exploitent cette technologie ?
Il y a tout d’abord les applications de paiement, comme les chinois Alipay et WeChat Pay, ou le français Lydia, qui utilisent le QR code pour déclencher un paiement, entre un professionnel et un consommateur. C’est d’ailleurs le système le plus utilisé au monde, devant le NFC.
Il y a également les réseaux sociaux, comme Snapchat, Messenger ou plus récemment Instagram, qui vont associer à chaque utilisateur son propre QRcode. Il suffit de scanner ce code pour ajouter un ami à son réseau.
Et nous pouvons également mentionner les flottes de véhicules en libre services, qui proposent également d’utiliser un QR code pour déverrouiller un vélo ou une trottinette électriques. C’est plus rapide que de taper un code par exemple.
Le QR Code, une technologie du monde d’après ?
Incontournable au Japon ou en Chine, le QR code semble effectivement enfin séduire les occidentaux. Selon un sondage réalisé en septembre dernier par Mobile Iron, 2/3 des consommateurs estiment que ces codes-barres 2D leurs simplifient la vie et démocratisent le sans-contact.
Et les QR codes pourraient également être incontournables dans les futurs passeports vaccinaux, et qui pourraient être obligatoires pour voyager ou ré-accéder aux lieux publics, dans les prochains mois.
Si les années 1980 étaient dominé par le clic de la souris et les années 2000 par le touch de l’écran tactile, les années 2020 pourraient donc être celles du « scan » des caméras de nos smartphones, avec le QR code comme première véritable application grand public de réalité augmentée.