Moteurs de recherche et réseaux sociaux captent 92% des investissements publicitaires mobiles

Longtemps en retrait sur les pays anglo-saxons, la France commence à rattraper son retard en matière de publicité mobile. Selon le dernier baromètres de la publicité digitale, réalisé par PriceWaterHouseCoopers pour le compte du Syndicat des Régies Internet (SRI) et de l'UDECAM, la publicité digitale a représenté en 2016 plus de 3,43 milliards d'euros d'investissements (+7%) dont 1,264 milliards d'euros pour la publicité mobile (41% des investissements, en croissance de +72% sur les douze derniers mois).
 
Sur ces 1,264 milliards d'euros, plus de 821 millions d'euros sont dépensés en liens sponsorisés sur les moteurs de recherche. Ce format, qui représente près des deux tiers des investissements (65,95%) affiche par ailleurs une forte croissance de +80% sur les douze derniers mois, sans doute grâce aux efforts de Google pour améliorer la recherche sur mobile.
 
Selon ce même baromètre, le display mobile capte plus d'un tiers des investissements (444 millions d'euros) mais affiche une croissance légèrement plus faible, évaluée à +60% sur les douze  derniers mois, tirée par la vidéo (158 M€, +42%) et surtout le "social" (346 M€, +46%) puisque 76% des dépenses sur les réseaux sociaux (Facebook, SnapChat, …) sont en réalité mobiles.
 
Déjà majoritaires sur le deskop avec 68% des investissements, les géants du Search et des réseaux sociaux capteraient ainsi 92% des investissements publicitaires sur mobile ne laissant que des miettes aux dizaines d'acteurs indépendants évoluant dans leur ombre.
 
 « 2016 confirme à nouveau la très forte vitalité du marché digital qui entre dans sa phase de maturité en captant désormais la plus grosse part des investissements media. Néanmoins, ces bons chiffres confirment aussi l’accentuation du phénomène de concentration qui crée un profond déséquilibre dans l’écosystème. Dans ce contexte préoccupant, il nous paraît essentiel de rappeler que la force et la richesse du digital tiennent dans sa capacité à offrir de nombreux leviers d’activation qui interagissent en complémentarité pour valoriser les marques et optimiser tous les points de contact. » observe Sophie Poncin, présidente du SRI qui a décidé de mettre en place un label de confiance pour les acteurs français afin de proposer des alternatives aux géants américains. Reste à savoir si l'initiative suffira à inverser la tendance...