Après des pressions des Etats-Unis, les Pays-Bas ont annoncé, qu’ils allaient freiner l’exportation de technologies pour la fabrication de puces électroniques. Les Pays-Bas ont justifié ces mesures en invoquant trois objectifs stratégiques : empêcher que les produits néerlandais ne soient utilisés à des fins indésirables (par exemple dans le domaine militaire ou des armes de destruction massive), prévenir les dépendances stratégiques à long terme et maintenir le leadership technologique néerlandais.
« Le gouvernement a abouti à la conclusion qu’il était nécessaire pour la sécurité internationale et nationale d’étendre le contrôle actuel des exportations de matériels pour la production de semi-conducteurs spécifiques », a affirmé la ministre néerlandaise des affaires étrangères, Liesje Schreinemacher, dans une lettre au Parlement, mercredi.
Les Pays-Bas, premier producteur de ces composants indispensables à la fabrication de microprocesseurs, étaient sous pression des États-Unis pour adopter des restrictions similaires à celles décrétées l'an dernier par le gouvernement américain.
ASML, plus grande entreprise technologique européenne en termes de valeur marchande et unique fabricant au monde de certains systèmes de lithographie, un procédé essentiel dans la conception de semi-conducteurs, a publié un communiqué de presse suite aux déclarations du gouvernement néerlandais. Elle a notamment expliqué qu’elle serait contrainte d’obtenir des licences d'exportation pour ses systèmes « les plus avancés ».
La Chine a vertement critiqué la décision néerlandaise d'imposer de nouvelles restrictions sur ses exportations de semi-conducteurs, résultat, selon elle, du «harcèlement et de l'hégémonie» de l'Occident.
L’administration Biden tente de restreindre l’accès de la Chine aux technologies susceptibles d’améliorer ses prouesses militaires, c’est pourquoi la décision du gouvernement néerlandais est opportune.