AccueilLes médias et le mobile - Un non sujet?
Produire du contenu pour le mobile requiert une série de compétences qui sont encore très peu abordées en école de journalisme. Etrangement si on y parle beaucoup des méthodes de rédaction d'un bon article: les 5 P, les intros, les conclusions, l'accroche et les titrailles, héritées du papier, et si on commenceà y à évoquer le style d'écriture, que requiert le web; on semble imaginer le mobile comme un web en réduction.
Nulle part, ou presque, il n'est question de la réflexion substantielle et formelle à développer autour de la production de contenu à l'usage de ce qui sera sans doute à la fin de 2014 le premier point d'accès des Français au web. Et par voie de conséquence aussi le premier point d'accès, en concurrence avec la télé et la radio, des Français aux médias d'information.
Etrange non?
Mais je ne jette pas la pierre aux écoles. Elles ne font que s'adapter, après tout, aux réalités du terrain que vivront leurs étudiants dans leurs rédactions de destination. Et le terrain, il faut bien l'avouer est encore rarement orienté mobile. Dans la plupart des "old médias", s'achève à peine la transition vers le web, une transition qui n'a toujours pas trouvé sa rentabilité soit dit en passant. Alors aller parler d'une écriture et d'une production de contenu spécifique pour le mobile au financier derrière le média ou au secrétaire de rédaction derrière ses plannings, tient encore du pélerinage dans le désert.
La production de contenu spécifique pour le mobile, adapté au format, construit pour les besoins particulier du lecteur mobile et à son style de lecture spécifique sur un mini écran, est encore dans la plupart des rédactions de France et de Belgique, un non sujet patent. Pour la plupart des titres de presse ou des pure players, le support mobile est dans le meilleur des cas traité comme un "copier coller rapide" de l'article web, et dans le pire des cas... pas traité du tout.
N.B: Je ne rentre pas ici en plus dans les aberrations formelles que je vois passer depuis le début de l'année 2013 et l'ouverture de la grand messe du Responsive Design basé sur le HTML5, sorte de graal sémantique qui permet à tout le monde de cacher ce qui n'est en fait qu'un copier coller de piètre qualité mobile... Mais force est de constater que la réponse mobile apportée par les rédactions responsives (Libé, RTBF, Le Figaro...) donc à priori à la "pointe" du cool technologique, s'apparente peu ou prou à essayer de faire passer des chameaux par le chas des aiguilles de la technologie. Bref, entre les titres qui essaient de faire rentrer des sites très gourmands en octets dans de jolies interfaces mobiles, des acteurs qui oublient que les players et popups doivent être adaptés, et des rédactions qui essaient de glisser des articles pléthoriques dans des écrans de 11 cm de long... il y a vraiment une grosse éducation du secteur à faire. Et le responsive est un des outils de cette éducation. Pas la solution-panacée décérébrée. (cf photo ci-dessous)
L'éducation au support mobile, je sais je ne suis pas naïf, doit aussi prendre en compte l'impératif budgétaire, puisqu'arrive un moment où les employeurs ne peuvent ni financer des supports nouveaux à perte, pas plus que les employés ne peuvent rendre extensibles encore plus leurs journées de travail salariées. Mais l'argument ROI-ste ne doit pas camoufler des réflexions utiles à enrichir la qualité du contenu.
Le jour de gloire où les rédactions penseront "Mobile first" (comme commencent à le faire certains designersde site web) est encore loin d'être arrivé. Les mobinautes eux par contre sont déjà en passe de dépasser leurs collègues "sédentaires", caste connectée à laquelle appartiennent les lecteurs mobiles à d'autres moments de la journée. Dommage.
De la fonction même de l'information, répartie entre Actu chaude et info de fond, en passant par les nouveaux rôles "d'alerte" dont se chargent les médias écrits (via les push notifs ntt) le rôle de la rédaction multimédia reste à réinventer pour trouver une forme, un fond, un rôle et un ton spécifique au mobile, premier compagnon média des Français, à la fin de l'année prochaine.
Ceci est une première bouteille à la mer pour que les rédactions pensent enfin le mobile dans sa spécificité formelle est fonctionnelle. Ecrire pour le mobile requiert des spécificités d'écriture et une réflexion nouvelle liée à la chronologie de l'information dans les médias, et les supports médias. Il est temps de s'en préoccuper. Non?
(cf. ci-dessous, la nouvelle chronologie de l'information user centrique, liée à un événement d'actualité à mon humble avis)
Nulle part, ou presque, il n'est question de la réflexion substantielle et formelle à développer autour de la production de contenu à l'usage de ce qui sera sans doute à la fin de 2014 le premier point d'accès des Français au web. Et par voie de conséquence aussi le premier point d'accès, en concurrence avec la télé et la radio, des Français aux médias d'information.
Etrange non?
Mais je ne jette pas la pierre aux écoles. Elles ne font que s'adapter, après tout, aux réalités du terrain que vivront leurs étudiants dans leurs rédactions de destination. Et le terrain, il faut bien l'avouer est encore rarement orienté mobile. Dans la plupart des "old médias", s'achève à peine la transition vers le web, une transition qui n'a toujours pas trouvé sa rentabilité soit dit en passant. Alors aller parler d'une écriture et d'une production de contenu spécifique pour le mobile au financier derrière le média ou au secrétaire de rédaction derrière ses plannings, tient encore du pélerinage dans le désert.
La production de contenu spécifique pour le mobile, adapté au format, construit pour les besoins particulier du lecteur mobile et à son style de lecture spécifique sur un mini écran, est encore dans la plupart des rédactions de France et de Belgique, un non sujet patent. Pour la plupart des titres de presse ou des pure players, le support mobile est dans le meilleur des cas traité comme un "copier coller rapide" de l'article web, et dans le pire des cas... pas traité du tout.
N.B: Je ne rentre pas ici en plus dans les aberrations formelles que je vois passer depuis le début de l'année 2013 et l'ouverture de la grand messe du Responsive Design basé sur le HTML5, sorte de graal sémantique qui permet à tout le monde de cacher ce qui n'est en fait qu'un copier coller de piètre qualité mobile... Mais force est de constater que la réponse mobile apportée par les rédactions responsives (Libé, RTBF, Le Figaro...) donc à priori à la "pointe" du cool technologique, s'apparente peu ou prou à essayer de faire passer des chameaux par le chas des aiguilles de la technologie. Bref, entre les titres qui essaient de faire rentrer des sites très gourmands en octets dans de jolies interfaces mobiles, des acteurs qui oublient que les players et popups doivent être adaptés, et des rédactions qui essaient de glisser des articles pléthoriques dans des écrans de 11 cm de long... il y a vraiment une grosse éducation du secteur à faire. Et le responsive est un des outils de cette éducation. Pas la solution-panacée décérébrée. (cf photo ci-dessous)
L'éducation au support mobile, je sais je ne suis pas naïf, doit aussi prendre en compte l'impératif budgétaire, puisqu'arrive un moment où les employeurs ne peuvent ni financer des supports nouveaux à perte, pas plus que les employés ne peuvent rendre extensibles encore plus leurs journées de travail salariées. Mais l'argument ROI-ste ne doit pas camoufler des réflexions utiles à enrichir la qualité du contenu.
Le jour de gloire où les rédactions penseront "Mobile first" (comme commencent à le faire certains designersde site web) est encore loin d'être arrivé. Les mobinautes eux par contre sont déjà en passe de dépasser leurs collègues "sédentaires", caste connectée à laquelle appartiennent les lecteurs mobiles à d'autres moments de la journée. Dommage.
De la fonction même de l'information, répartie entre Actu chaude et info de fond, en passant par les nouveaux rôles "d'alerte" dont se chargent les médias écrits (via les push notifs ntt) le rôle de la rédaction multimédia reste à réinventer pour trouver une forme, un fond, un rôle et un ton spécifique au mobile, premier compagnon média des Français, à la fin de l'année prochaine.
Ceci est une première bouteille à la mer pour que les rédactions pensent enfin le mobile dans sa spécificité formelle est fonctionnelle. Ecrire pour le mobile requiert des spécificités d'écriture et une réflexion nouvelle liée à la chronologie de l'information dans les médias, et les supports médias. Il est temps de s'en préoccuper. Non?
(cf. ci-dessous, la nouvelle chronologie de l'information user centrique, liée à un événement d'actualité à mon humble avis)
La boîte à outil du journaliste qui veut produire pour ou avec son mobile
un exemple de responsive pas super adapté à l'écran du HTC ONE
Du coup, puisqu'il est illusoire que j'aille de ville en ville et de rédaction en rédaction porter la bonne parole de l'évangile selon saint sans fil, je me suis mis en tête de produire une petite boîte à outil facile (souvent gratuite) d'outils et de réflexions simples, que j'espère utiles au journaliste mobile ou en situation de mobilité.
Une série d'outils à utiliser ait à produire du contenu qui sera essentiellement diffusé sur le mobile (quoi? je peux rêver non?) ou qu'il soit journaliste, envoyé sur le terrain pour couvrir "un truc" avec son joli laptop, sa clé 3G et... un mobile dans la poche.
Un mobile qui doit lui permettre de commencer, en même temps qu'il met en place ses techniques journalistiques de recherche, de vérification, de recoupement de sources, à retranscrire "ce truc" pour lequel il a été missionné loin de son desk au bureau de l'organe média.
Dont acte, espérant que ceci vous / leur apprenne quelques "trucs".
Une série d'outils à utiliser ait à produire du contenu qui sera essentiellement diffusé sur le mobile (quoi? je peux rêver non?) ou qu'il soit journaliste, envoyé sur le terrain pour couvrir "un truc" avec son joli laptop, sa clé 3G et... un mobile dans la poche.
Un mobile qui doit lui permettre de commencer, en même temps qu'il met en place ses techniques journalistiques de recherche, de vérification, de recoupement de sources, à retranscrire "ce truc" pour lequel il a été missionné loin de son desk au bureau de l'organe média.
Dont acte, espérant que ceci vous / leur apprenne quelques "trucs".
Android renforce sa domination mondiale avec une part de marché de 71,7 %
