Téléphone modulaire et mods: 3 mois avec le Motorola Moto Z2 Play (1/2)


De Août à novembre 2017 j'ai demandé à Lenovo la possibilité de tester le Motorola Moto Z2 play, sorti au coeur de l'été. Un de ces tests long cours où je glisse un flagship dans ma poche pour voir si au delà des tests théoriques, un terminal se laisse amadouer par l'usage. Je le confesse, jouer 3 mois avec le Motorola Z2 play m'a surtout donné une excuse parfaite pour évoquer le principe des téléphones modulaires et comment je crois que cette technologie est promise à un avenir intéressant sinon glorieux.



Un téléphone modulaire ?

L'origine de ce test remonte à 2006, soit environ 10 ans avant la sortie de la première gamme moto Z. Si, si.

A l'époque, l’actuel ministre français de la transition écologique, Nicolas Hulot, publiait chez Calmann Levy ce qui fut mon premier contact conceptuel avec les téléphones mobiles "modulaires" : Pour un pacte écololgique. Certes, le futur ministre n’évoquait pas alors précisément le cas des téléphones mobiles aux pièces interchangeables. Mais il faisait naître en moi la réflexion sur le principe de la "réparabilité" et de "l'évolution" d'un produit par modularité, plutôt que d'envisager systématiquement la remplaçabilité du matériel. Ce qui signifie, en matière de téléphones mobiles en France, par personne, un appareil nouveau tous les deux ans en moyenne.

 

Selon l’auteur, l’économie circulaire devait permettre de lutter contre le gaspillage de matières premières. Hulot utilisait pour sa démonstration le cas de figure de plusieurs industries, le mobile excepté. 

Il citait l’exemple du groupe spécialiste de la photocopie: Xerox, qui en 2006 en était venu à recycler déjà 90 % des photocopieurs suite à une transformation massive de son modèle économique.

En effet, les photocopieurs Xérox  étant de plus en plus souvent loués aux entreprises plutôt qu'achetés par ces dernières, la compagnie a envisagé une modification radicale de ses méthodes de conception et de gestion du parc. Hulot expliquait comment cette économie de fonctionnalité, où les biens ne sont plus acquis par leurs utilisateurs mais proposés en leasing pendant une période donnée, pourrait révolutionner à long terme toute la conception que nous avons des produits que nous utilisons, de leurs débuts sur la chaîne de montage jusqu'à leur fin de vie, usés par leur usage régulier.

Hulot expliquait dans son livre comment, dans le cas Xerox, le pivotement vers des contrats de location par  des entreprises en demande de phtotocopieurs a entraîné la modification du modèle économique global du géant américain tourné soudainement vers la maintenance. Il montrait comment ceci  a eu une incidence jusque sur la forme des appareils eux-mêmes et sur la construction des photocopieurs: pour réduire les coûts de gestion de ses photocopieurs loués, Xerox a opté des form factors et des procédés de construction plus adaptés à la réparation et à l'évolution, dès lors plus rentables.

En effet, étant entendu que le client n’achète plus le matériel dont il veut se servir pourtant au quotidien, le constructeur a  opté pour des pièces accessibles facilement aux techniciens de réparation, adaptables d’un modèle sur l’autre et a opté pour le développement des pièces récupérables sur un modèle plus récent, démontables pour développer le stock de  “spare parts” multi-modèles. Ainsi récupérées, stockées et installées sur des modèles plus récents, Xerox imaginait rogner sur les coûts des pièces détachées et sur la quantité de nouveaux matériaux à produire.

L’animateur concluait que plus l’économie deviendrait circulaire, et orientée sur l'adaptation ou la récupération, et plus des initiatives de ce genre seraient appelées à se multiplier avec un effet non négligeable pour les ressources planétaires.

On était encore bien loin du concept du Motorola Z2 play, puisque qu'Hulot ne parlait uniquement que de photocopieurs , mais tu comprends, lecteur, pourquoi toute technologie qui se place sur le créneau du modulaire retient, depuis, mon attention. Et la gamme moto Z est justement le fleuron de cette techno.

Mais est-il de conception durable pour lutter à sa façon contre le gaspillage de ressources? Nous verrons que cette partie de l'histoire est compliquée, et pas uniquement du fait de Motorola.

Des modules, des blocs, pour fabriquer un téléphone

L’histoire préliminaire au motorola moto Z2 play qui m’a accompagné ces trois derniers mois, continue en 2013.

Un designer hollandais du nom de Dave Hakkens publie une vidéo prototypale et graphique, autour d'un concept de téléphone modulaire où les pièces sont aisément interchangeables; dans un monde mobile qui commence, à l’époque, à imiter Apple et à rendre impossible l'accès même des simples batteries de chaque téléphone. Dans sa vidéo il montre chaque module interchangeable agrémenté de composants additionnels et facultatifs que l’utilisateur serait susceptible de choisir au gré de ses goûts ou du besoin d'évolution et de réparation

Un concept qui, dans l'esprit de Hakkens, permet de créer un téléphone totalement non obsolescent ou en tous cas moins rapidement, abordable en fonction de ses moyens ou de ses envies (ex: pourquoi un gros processeur, si on ne souhaite pas jouer, pourquoi une caméra haute définition si on ne pratique la photo mobile qu’à titre occasionnel).

Comme Youtube n’oublie rien, voici la vidéo

Le projet " Ara "

La vidéo de Hakkens fait des remous dans la presse tech et le grand public geek. Mais pas sa vidéo est aussi repérée par les manufacturiers.

 Du côté de Motorola, le prototype de Hakkens inquiète autant qu’il réjouit. Les équipes R&D ATAP, (Motorola’s Advanced Technology and Projects group) sont en train de travailler dans le plus grand secret sur un concept similaire et ont pour objectif de communication sur le sujet : 2014.

La vidéo de Hakkens leur force la main. Ils prennent contact avec le designer hollandais, alors que ce dernier est en train de faire face à une vague mêlée d’enthousiasme public et de sarcasmes d’ingénieurs de tout bords qui lui signalent que:  "ça ne marchera jamais”. Motorola entre, poussé par la sortie médiatique du Hollandais, dans une démarche préalable de communication, un peu en amont des prévisions initiales.

Pour la chronologie du business il faut noter que Motorola vient d’être racheté par Google (fin 2012). Et plutôt que de risquer d'être taxés de "copiage" de l’idée de Hakkens sur laquelle elles travaillaient pourtant également, les équipes Motorola/Google préfèrent chercher à collaborer avec le designer qui avoue n’être allé guère plus loin que le concept vidéo.

Regina Dugan pour Google est en charge des équipes de ce qui devient le projet "Ara". L'ancienne responsable des projets technologiques de la défense américaine, influencée par le mouvement “maker faire”, “DIY” qui est en train d’émerger au niveau mondial,  décide avec le projet Ara dont elle prend la direction, de réagir par l’exact contre pied de la stratégie d'Apple. Plus la firme de Cupertino fournit des produits pré-formatés et plus le Ara phone se doit d’être personnalisable et adaptable aux besoins.

C’est fortes de ce concept que les équipes imaginent assez rapidement que le téléphone se vendra sous l'ombrelle d’un “food truck” où l’utilisateur pourra venir regarder le menu des téléphones à construire; et puis au départ d'un téléphone de base à environ 50$ l'agrémenter de fonctionnalités à son goût comme on ajouterait des condiment à un sandwich dans la sandwicherie du coin (Notons qu’historiquement, au sein de Motorola d'avant Google les cadres voyaient la team ATAP comme de doux rêveurs. L'arrivée de Google  dans le bastion de Motorola a largement permis à l’équipe, qu’elle finit par conserver à son compte, de prospérer dans la voie du concept) .

ATAP version Google va même jusqu'à tester son “foodtruck” en avance de phase en travaillant avec une imprimante 3D et une technologie de briques magnétiques avant que le phoneblok de Hakkens ne popularise avec sa vidéo l'idée d'ergots électrifiés façon Lego ou Arduino. Des aimants originels, qu'on retrouve in fine peu ou prou sur l’actuel Motorola Z2 play, preuve d’une filiation évidente entre les deux projets dans lequel l'apport de Google semble avoir été d'y mettre une sacrée dose de bazar et un soupçon d'utopie marketing.

En janvier 2014 Google, dont l’ambition dans le rachat était probablement essentiellement de mettre la main sur les brevets mobiles de Motorola dans une époque de guerre des "patents" entre la firme à la pomme et la firme au droïde, revend le constructeur au chinois Lenovo. Google réussit à extraire du deal les équipes Atap, pour permettre à  la firme de Mountain View de continuer le projet Ara sur lequel elle a beaucoup communiqué.

Ara se développe et ouvre sa plateforme de développement aux codeurs tiers puis aux constructeurs susceptibles de proposer des modules, des blocs importantsde l’Ara.

Le projet change plusieurs fois de leader technique, quand se mixent des problématiques complexes liées à la technologie hardware et des questions de philosophie ou de design qui manquent à chaque fois de tuer définitivement le projet. L’équipe Ara reste conséquente et 2014 doit être "l’année Ara", puisque c'est un projet “ADN” pour Google .

On sait peu ce qu'il advient du projet de téléphone modulaire chez Motorola revendu à Lenovo, à l'époque. Mais on sait que le projet d'aimantation y a refait son trou; j'y reviens dans quelques instants.

Le projet Ara lui, semble ronronner mais dans le bon sens. 
Le SDK developpeur est publié et updaté régulièrement pour usage par les développeurs de modules partenaires et Google commence à engranger les demandes de partenariat "modules".  

En octobre 2014, quand les problèmes de "design vs technique" se  règlent, Google sort même un prototype qui reste dans l'esprit du phoneblok même si on constate que le concept a déjà beaucoup évolué.
 

La communication Ara continue, et Google commence à appâter le client final ainsi que les partenaires technologiques par des pubs produit .



Google annonce une sortie, puis recule en 2015. Puis ré-annonce à nouveau puis recule encore, notamment après un test de foodtruck réel sur un marché test: Porto Rico, en 2016.

La stabilité technique et logicielle de l’ensemble est la cause officiellement annoncée pour les retards. Des sources précisent, depuis, que les retours de l’étude de marché à Porto Rico  ont malheureusement démontré clairement que, contrairement à ce que l'utopie imaginait, les consommateurs test n’en ont pas grand chose à faire de pouvoir moduler chaque partie du coeur de leur  smartphone et semblent préférer une bonne base avec quelques modules seulement interchangeables en fonction des passions. Mieux encore, ils apprécient avoir un téléphone qui ressemble en tout ou partie à celui de leur voisin ou qui a l'air de celui qu'on leur conseille. Coup de dague dans la philosophie du concept initial qui pariait sur une adhésion du grand public.

Puis c’est le prix de 50€ de base annoncé qui se révèle, au gré des évolutions, difficilement profitable pour Google dans une époque de recherche de liquidités pour l'entreprise. 
 
Le projet Ara "pivote" en partie et  devient un smartphone haut de gamme prévu pour intégrer quelques modules spécifiques (cf vidéo ci-dessus) . Google douche même les rêves de Hakkens, designer de phoneblok, qui prend du recul vis à vis de Google. Le Ara phone qui risque de sortir n'est plus un outil de lutte contre l'obsolescence programmée (on ne peut plus changer le CPU, ou la carte mère, mais seulement quelques gadgets additionnels...) .

Moins écologique, mais toujours modulaire, le projet Ara développé par les équipes de Google ressemble pourtant de plus en plus au "reboot" du concept de modularité effectué en parallèle chez Motorola revendu à Lenovo. La stratégie des Mods de Motorola, aujourd’hui, ressemble à une version aboutie des questionnements de l'Ara en fin de projet: plutôt que de fournir une série de modules spécifiques et à valeur ajoutée assez peu conséquente pour l'utilisateur final, les équipes décident de mettre en place une structure de téléphone haut de gamme dans laquelle les blocs permettent d’améliorer encore la qualité finale du téléphone, avec chaque fois un focus sur un paramètre particulier: un meilleur son, un meilleur appareil photo, un microscope….

A la même époque Google se transforme en Alphabet et décide de lâcher du lest sur ses projets “innovants” .

Regina Dugan quitte la team Google et s'en va rejoindre facebook. Elle emmène son enthousiasme et un reste d'esprit DIY.
Les dernières itérations du projet Ara sur lesquelles Google communique ressemblent vraiment, vraiment, beaucoup aux concepts menés dans l'ombre par Motorola / Lenovo à la même époque et dans la lumière par LG qui s'apprête à sortir le G5, dans un créneau "modulaire" de fonctionnalités et non "durabilité sans obsolescence".



Google n’a plus de tête véritable à son projet Ara, a le besoin de rationaliser ses coûts et les pemiers chiffres de ventes décevants du LG G5,  sous plateforme Android achèvent de tuer l'idée. Motorola lance son premier Moto X peu de temps après.



En septembre 2016, après avoir proposé de transmettre le projet Ara sous licence à un repreneur, il est abandonné.
Chez LG la modularité disparaît rapidement du schéma commercial.

Chez Motorola l’idée continue en parallèle, forte de l’expérience modulaire menée à demeure avant revente à Google, quand la vidéo du Phoneblok de Hakkens est venue tout chambouler. C’est de cette première expérience qu’est née le principe de la connexion magnétique des mods aujourd’hui produits en série, alors que Ara misait plutôt sur des connexions en dur, façon module sur glissière ou briques Lego.




 

N.B: Le cas particulier du Fairphone

Lancé en 2013, le fairphone, sous OS Android, truste le créneau du terminal équitable. Le principe: avoir la certitude en tant que consommateur que l’ensemble des fournisseurs de la chaîne sont payés à un tarif décent et que, dans la mesure du possible (l'entreprise s'est excusée de n'avoir pas réussi à maintenir plus longtemps le fairphone première version, faute de trouver des industries en Chine désireuse de maintenir une ligne de production de composants pour eux obsolètes).

En 2016, quand Ara pivote pour devenir un téléphone moins modulaire et plus “adaptable”, Fairphone communique massivement sur son volet réparabilité, reprenant l’idée initiale du phoneblok et en communiquant aussi sur ce versant. Le discours prend auprès des médias (voir le reportage d'Arte ci-dessous). 



Le téléphone sort aux environs de 500€ mais ses versions 1 et 2 continuent de  se faire un peu malmener dans la presse spécialisée.



Reste qu’il est un des derniers, et peut-être le seul, à conserver l’idée initiale de Phoneblok et Nicolas Hulot: fournir un matériel entièrement réparable et en partie évolutif.

Pour être entièrement complet, je me dois de signaler que la marque vient de lancer de nouveaux modules pour updater son fairphone 2 , que le directeur de la marque a annoncé une version 3 plus performante et sans doute un peu moins chère,  doté d’un meilleur processeur

Si quelqu’un chez Fairphone me lit, je suis partant pour faire du fairphone mon téléphone pendant 3 mois pour voir s’il est aussi limité que nos collègues de PhoneAndroid le prétendent.

Mais revenons à notre test de 3 mois, et ce qui est la seule persistance à vocation commerciale du concept qui a mu le projet Ara, né chez Motorola et qui trouve une sortie commerciale chez eux.

(Je ne parviens pas à avoir confirmation à ce jour si des transfuges du projet Ara sont revenus en R&D chez Lenovo/Motorola ou s’ils avaient encore certains brevets et équipes disponibles qui expliqueraient les mods aimantés et la survivance d’un projet modulaire dans la firme qui l’a vu naître. Mais je ne désespère pas de trouver mes réponses chez Motorola, très bientôt)

Persistance du modulaire chez Lenovo / Motorola : la série moto Z et ses mods

Premier semestre 2016, à peu près à la même époque que LG et son G5, Motorola / Lenovo lance son premier téléphone modulaire.

La gamme moto z est née. Vendue en France comme les flagships de la gamme, ces terminaux se lancent sur le marché avec un design qui perdure jusque dans la version Z2 qui m'accompagne depuis 3 mois: un smartphone plus plat que les concurrents, ce qui permet d’y fixer les mods, espèces de gros rajouts de façade arrière du téléphone.

Mais le premier Moto Z est vendu autour des 700 euros, soit pas loin des taros haut de gamme de Samsung, HTC et d’Apple de l’époque. Et malgré des caractéristiques très largement honorables il faut compter ajouter une cinquantaine d’euro pour le mod JBL (on y revient) et pas loin de 300 de plus pour le mod Pico projecteur…. Mais bon sang qui veut d’un pico projecteur sur un smartphone??? Et qui est prêt à sortir 300 € de rabe pour cette fonction sur un terminal à 700.

Design “particulier” et tarif haut de gamme qui me semblent handicaper le projet, le Motorola Z reprend néanmoins le principe du module, très très  loin du concept de lutte contre l’obsolescence de Hakkens et de Hulot, mais dans l’esprit de personnalisation qui animait aussi les équipes de Ara….

Si tant est qu'on accepte qu'un lancement de gamme innovante ne propose que deux trois mods et puissent faire office de personnalisation ou qu'un extenseur de batterie, des enceintes ou un pico projecteur fassent vraiment office d'innovation. Le MotoZ première génération souffre de son prix ou d'une offre un peu réduite de mods. Ou des deux, en fait; parce que les critiques du terminal vantent par ailleurs l'intelligence technologique. 

Un an plus tard, il est repassé dans une fourchette tournant autour des 400€ qui passe la gamme moto au milieu des mid prices, créneau farouchement bataillé par le nouveau venu Huawei.

Un stratégie pour les modules : un mod pour chaque usage additionnel

La communication de Lenovo Moto “Hello Moto ” tourne à plein rendement sur le sujet depuis la première version du Moto Z. Les Mods vont se développer, il y en aura pour tous les usages et toutes les bourses. On pourra réellement se façonner un portable selon ses envies, sur une base de téléphone globalement efficace toute nue.

Apps let you customize your phone with software. Moto Mods let you customize your phone’s hardware.

Lenovo croit au concept, promet que ses mods seront adaptables sur les générations suivantes de téléphone, pour justifier un prix d'appel un peu cher &nbs. Et, de fait,  il ne manque à la première gamme de mods qu’un vrai beau succès commercial pour que se développent de multiples partenariats dont la presse tech puisse se faire le relais.

C'est sans doute dans le but de muscler l'imaginaire et  " l'image de marque " du système mods que, en ce début octobre 2017, Lenovo a annoncé deux partenariats de taille pour de nouveaux mods en plus des désormais traditionnels extenseurs de capacité de batterie, de l'enceinte JBL, et du zoom Hasselblad : Polaroïd vient d’annoncer un mod photo instantanée pour imprimer directement les photos prises par le Motorola, et la petite voix  Alexa de Amazon  trouve une déclinaison mod pour rendre l’assistant à domicile Echo  beaucoup plus mobile

 
Le mod en partenariat avec Amazon

S'adjuger de belles références pour les mods: le défi 2017/ 2018 de Lenovo

Avec des partenaires tels JBL, Hasselblad, Amazon, Netflix en filigrane du projecteur ou encore Polaroïd on imagine une roadmap produit déjà prévue pour tout 2018, et de grandes ambitions pour Motorola dans le marché du modulaire.

Pourtant, rien ne filtre réellement sur ce sujet dans les sites spécialisés. A peine sait-on que Dan Dery, vice président produits, pour Motorola, annonçait déjà en 2016 le partenariat avec Amazon Alexa/Echo de ce début novembre, à l'occasion de la sortie de la première série Z, preuve que l’idée de fournir des mods avec de belles références dans leur domaine faisait partie du plan initial de combat et que la roadmap semble conclue de longue date. 

Au détour des annonces de partenariat Dery lâchait également:
“Aujourd’hui, quand vous parlez à Alexa [la phrase  qui déclenche le Amazon Echo, sorte de Siri dis-moi ou Ok Google NDLR] ils se connecte pour répondre, à des services qui se trouvent dans le cloud dont ils sont l’interface (...) “Mais il n’y a pas de réelle, profonde intégration avec l’appareil en lui-même” [Alexa est la voix d’une recherche effectuée sur le cloud, et retranscrite par un gros haut-parleur appelé Amazon Echo NDLR] (...) “Je ne peux demander à Alexa de me réserver une table dans le restaurant dont un collègue me parle dans  un e-mail. En effet tout ce contexte est stocké dans un téléphone, et dans les différentes apps qui y sont installées, et qui existent parfois dans des silos d’information pour lesquels les services de type Alexa, n’ont aucun accès facile. Des compagnies comme Apple et Google n’ont pas beaucoup à s’inquiéter de ce type de problèmes, puisque leurs assistants maison [Siri et Google Assistant NDLR] peuvent accéder directement aux informations de toute une série d’applications dont ils détiennent les données  et les accès [mail, maps, GPS, User, etc…] Pour des entreprises tierces qui veulent se lancer sur le marché de l’IA, par contre, trouver un moyen de récupérer des données liées à l’usage de l’utilisateur dans la vie réelle et pouvoir les exploiter par un assistant, peut être crucial”

 


les Mods : un vecteur serviciel


Et si la stratégie marketing de Motorola sur le sujet, plus que de satisfaire le client avec des gadgets  technologiques additionnels, était en fait de fournir des terminaux mobiles qui puissent servir à la fois d’interface et de capteurs des usages de l’utilisateur, en vue de la fabrication d'outils métiers abordables ou le développement de services tiers qui n’ont pas l’infrastructure ou les reins assez solides pour développer une mécanique de récupération des données utilisateurs en temps réel?

Prenons un exemple concret. Imaginons qu’un concurrent de Fibit veuille lancer un nouveau tracker d’activité. Motorola lui offrirait avec la techno des mods la possibilité de récupérer automatiquement un certain nombre de données du téléphone (GPS, accéléromètre, type d’utilisateur) de manière plus rapide et complète que nimporte quelle connexion NFC et bluetooth low energy appariant ce gadget au téléphone. Le mod fournit aussi la possibilité de se servir des technologies du téléphone (accéléromètre, podomètre, gyroscope, batterie...) sans obliger le fournisseur de gadget à charger ces technologies à bord de son objet connecté, puisque le Motorola lui sert de réserve d'outils activables. Le système de mod attaché à l'arrière du téléphone permet aussi à ces marques de lancer un appareil grand public qui n’a pas à se préoccuper d’une interface en standalone, puisque le terminal mobile peut adéquatement service d’afficheur pour ledit produit et que, j'y reviendrai, le système d'attache des mods est vraiment enfantin.

Et si Motorola voulait non pas fournir des téléphones survitaminables par mods  à plein de types de clients différents, mais fournir une interface communicante en temps réel à toute une série d’outils métiers qui pourraient s’appuyer sur le téléphone comme capteur et/ ou moniteur (imaginons des outils liés à la santé, à la mesure dans le monde réel, des outils pour les enquêtes, la prise de commande…)? L'architecture du système: https://developer.motorola.com/explore/system-architecture La structure pour le développement de mods par un tiers: https://developer.motorola.com/build/overview

Le mod : une prouesse technologique

https://developer.motorola.com/explore/software
Motorola a étudié d’abord tous les types de solutions de modularisation: snap, "drop and slide", pin  etc.

La firme arrête son choix sur un système d’aimantation auquel Motorola travaillait avant l'épisode Phoneblok / Ara . L'aimant c'est la simplicité de fonctionnement à l'état pur et un avantage marketing majeur: le grand public connaît les aimants, il sait comment ils fonctionnent et peut se projeter dans leur fonctionnement adapté à un terminal mobile, dès avant l'achat. Par ailleurs, l’aimantation est de suite comprise, c’est aussi un avantage technique indéniable, comme un système d’accroche qui n’abîme pas le téléphone et ne fait pas courir le risque de casse d’ergot ou de matériel d’attache. 
 
Les ingénieurs ont exploré "la voie de l’aimant", notamment en travaillant avec l’entreprise K&J Magnetics, pour définir et déterminer le design définitif de mods aimantés à la carlingue du téléphone.  Tout le challenge résidait dans un système d’accroche qui non seulement transmette le magnétisme du mod au téléphone, mais aussi fournisse un champ magnétique nécessaire à souder électriquement un mod d’environ 200 grammes sur le mobile.

Le design s’étant arrêté sur 16 broches à l’arrière du téléphone, il fallait trouver un magnétisme qui , par broche, soit capable de fournir 60 grammes de force entre le mod et le téléphone et il fallait que le soit capable de résister à cette puissance pour créer l’adhésion. Une gageure.
 
Les équipes design et ingénierie ont travaillé de concert, en un travail collaboratif qui n'a pas été dénué de grincements de dents.

Les seconds auraient préféré par exemple que la coquille du téléphone soit faite de Cobalt inoxydable aux capacités magnétiques optimales, mais les designers ont émis qu’un inox Serie 400 permettrait sans doute de meilleures facultés décoratives de la coque du téléphone par PVD (physical vapor deposition); parce que bon, le but final d’un téléphone … C’est  tout de même de trouver un public susceptible de l’acheter. Un challenge parmi d'autres, qui a bien failli avoir la peau du concept par aimantation dans les équipes ingénieries, car ces dernières ont également du intégrer le paramètre d’un légere torsion des matériaux à l’usage, côté mod ou téléphone (parce que oui en fait on n’est pas toujours super soigneux avec nos mobiles).
 
Motorola s’acquitte d’un certain nombre de défis technologiques avec ces mods.

Au rayon des défis on peut aussi citer la gestion du champ magnétique créé par le système d’accrcoche des mods. Un champ magnétique qui, par définition, est plutôt ennemi des communications entre une antenne et une antenne-relais ou une borne Wifi. Ceci explique d’ailleurs la position basse de la broche magnétique dans le design final de l’appareil sur la carte mère, et les bagarres entre service design et ingénierie pour arriver à arrêter le nombre de broches magnétiques entre 8-14-16  plutôt que 40 comme certains ingénieurs le préconisaient, garantissant une plus large gamme de mods potentiels. Le Z2 play dispose au final de 16 broches comme toute la série Z.
 
Sur le Z2, pour l’utilisateur que j’ai été pendant ces trois derniers mois, la vraie grande réussite du design des mods est sa facilité d’usage. Il n’est pas nécessaire d’avoir des ongles, ou d’exercer une quelconque pression sur le mod. J’approche l’enceinte JBL reçue en test, elle se fige en position et hop, envoie le son Moto…. Bluffant, et d’une praticité inégalée dans tous les accessoires dont j’aime habituellement affubler mon téléphone (Micro, pré-ampli….).

La prouesse technologique trouve un usage qui se mue en bénéfice client. Je prends le pari que cette technologie fera des émules chez d’autres constructeurs dans pas longtemps. Notamment parce qu'on entend déjà des annonces du côté de Andy Rubin (papa d’Androïd) qui vient de lancer sa marque “Essential” . Elle parie aussi sur les modules et la connexion magnétique, -mais d’une technologie complètement différente (brevets obligent)- .
 


l'arrière du mod lui-même
Un autre avantage produit que Paul Fordham, lead mechanical architect pour les mods évoque dans un long article passionnant sur la genèse de la série Motorola Z, est la création d’une technologie par les mods qui, dès l’instant où l’aimant a rendu son office, devienne un outil opérationnel sans avoir à redémarrer le téléphone.
 

Du hardware et des API / SDK

Motorola a, en plus du hardware inventif, développé la partie software de sa technologie et les mods communiquent avec une application Android capable de repérer un certain nombre “d’évènements” liés aux mods:

 

Class

Description

ModManager

The ModManager class is the central component of the Moto Mods SDK for Android. It broadcasts ATTACH, DETACH intents and provides API for applications to track state changes of a Moto Mod, enumerate the list of Moto Mod currently attached to the phone.

ModDevice

The ModDevice class abstracts the attached Moto Mod and enables an application to retrieve product and protocol details about this Moto Mod.

An application can retrieve the PID, VID, Product Name, Vendor name, serial number and firmwareversion of the Moto Mod device. An application can query the protocols supported by the device and instantiate a class object for each supported protocol.

ModProtocol

The ModProtocol class describes the protocol supported by a ModDevice. Use this class to query whether the currently attached Moto Mod declares supports a particular protocol.

ModConnection

The ModConnection class enables an application to access a Raw device file descriptor.


La partie logicielle des mods sert aussi d’interface vers l’API Android (AOSP) et ses commandes standard .

 

Device Type

Description

Displays

Display devices are natively supported over the Moto Mod interface and the Android DisplayManagerand MediaRouter. Moto has also exposed the ability to customize secondary displays system behavior through the  ModDisplay java class.

Audio

Audio devices are natively supported over the Moto Mod interface and the Android AudioManager, without any additional SDK/API.

HID

Use the Android standard HID support to work with an HID capable. There are no additional HID API exposed in the Moto Mods SDK.

USB

Use the Android standard USB Manager API to work with an USB capable Moto Mod. There are no additional USB API exposed in the Moto Mods SDK.

Battery

Your phone will automatically make best use of battery devices when attached

 

 

Le SDK de Motorola fournit des API additionnelles pour contrôler et gérer certaines classes supplémentaires.
 

Device Type

Description

Custom Devices

Custom devices are supported using the Raw protocol. It enables an application to send/receive data directly to a MotoMod outside of a specific hardware class.

The ModProtocol, ModConnection classes let your application request permission to communicate with a Moto Mod over Raw, and obtain FileDescriptor() for the Raw channel.

Battery Status

The BatteryManager class to track charge and discharge status of an attached battery. This function allows an application to track charge and discharge of an attached Moto Mod battery.

Backlit Display

The ModDisplay class provides API to enable you to turn attached display on and off. The ModBacklightclass provides APIs to set brightness of Moto Mod display.
 

Le sdk de Motorola fournit aussi des infos utiles pour d’éventuelles applications à installer sur le téléphone, qui auraient besoin de vérifier certains états du mod pour exploiter un logiciel . Motorola y a pensé:
 

Use Case

SDK Required?

Development Model

You need to know when a specific Moto Mod is attached or detached.

Yes

Use our ModManager and ModDevice classes to listen for Moto Mod attach and detach intents and recognize which Moto Mod is attached.

You need to send/receive data to your Moto Mod

Yes

Use our ModManager, ModDevice, ModConnection and ModProtocol classes to get access to the Raw device and communicate with the Moto Mod.

You need to display content on the secondary display in your Moto Mod

No

Moto Mod displays are Android secondary displays, and always accessible through Android’s DisplayManager and MediaRouter.

You need to play content through the speaker of an attached Moto Mod.

No

Audio is automatically routed to/from an Audio Moto Mod based on its declared audio device type. Your application can simply Android’s AudioManager to control content playback.

You want to power your Moto Z with battery in your Moto Mod

No

Your Moto Mod battery is utilized by a Moto Z based on the battery type defined in the Moto Mod battery-firmware implementation. The Moto Z charging state is reported through Android’s Battery ManagerACTION_BATTERY_CHANGED intent.


Ceci démontre comment Motorola entend, petit à petit, créer un écosystème dans lequel le téléphone sert de camp de base technologique et d’écran d'affichage  à une galaxie d’hardwares serviciels, des objets connectés quoi, au milieu desquels la série Z de Motorola devient indispensable.

Pour l’utilisateur, et en l’état actuel de l’écosystème Motorola Z, ce qui est vraiment vraiment appréciable c’est que l’aimantation d’un mod est une sorte d’interrupteur qui ouvre directement l'accès aux nouveaux services, -dans le cas du test, l’enceinte JBL- qui envoie le son directement dès qu’elle est branchée et repasse en mode haut parleur du téléphone dès qu’elle est débranchée.  L’usage est d’une simplicité déconcertante qui tranche avec un test du LG G5 en démo, où j’ai laissé le vendeur me démontrer qu’il s’agissait d’un téléphone modulaire, jusqu’à ce qu’il se retrouve coincé par l’obligation de rebooter le terminal dès l’ajout de la super caméra à glisser de manière assez peu pratique, dans la coque du terminal.

Dans le cas du Z2, je prends l’enceinte d’une main et le terminal de l’autre, et zou ! c’est appréciable. Je pense notamment au module camera, que je n’ai hélas pu tester, mais dont j’imagine que tout #mojo a besoin de disponibilité immédiate pour immortaliser un instant, et non de devoir rebooter d’abord tout le bousin.

Sans promo exagérée ni fan attitude vomitive, je peux dire en toute honnêteté que le système des mods, technologiquement parlant, me conquiert entièrement. 


le menu mod quand le mod est connecté

Test du Mod enceinte JBL

Le mod que j'ai pris pour compagnon, en qualité de critique pour Benzinemag  était donc le JBL soundboost. Sans doute la meilleure enceinte mobile qui me soit passée par le doigts. Pourquoi? pour une raison extrêmement simple en fait: parce que c’est un mod. 

Voici la première enceinte mobile JBL qui, parce qu’épaisse d’1,5 cm seulement s'est glissée perpétuellement dans mon sac, ces trois derniers mois et m’a accompagné partout. Parce que vos barres de son, vous les glissez dans votre sac du boulot vous?

Specs: 
compatible : Séries Z de motorola (tous les terminaux de la gamme)
dimensions: 152 x 73 x 13 mm
Poids: 145 g
Enceintes: deux haut parleurs de 27mm de diamètre, son stéréo
Puissance: 3W par haut-parleur, 6W total
Echelle de fréquences: 200 Hz—20 kHz
Puissance: 80 dBSPL @ 0,5 m
Support du haut parleur du téléphone: Oui
Batterie: intégrée de 1000 mAh 
Durée d’autonomie théorique: 10h mais je ne l’ai jamais laissée jouer dix heures d’affilée, donc je ne suis jamais arrivé au low battery
Chargement autonome: oui, par USB de Type C (1A, 5W) . Je sais que c’est l’avenir, mais j’ai tendance à oublier mon chargeur à côté du lit, et trouver quelqu’un avec un chargeur USB de type C pour le moment est le seul point “compliqué” que je trouve au mod de motorola.

Et d’ailleurs au téléphone. Mais j’y reviens.



Je ne vais pas vous faire l’étalage de mes goûts musicaux, mais pour la lecture des MP3 qui me servent pour les chroniques benzinemag ou pour les vidéos sur Youtube… Le résultat, pour une épaisseur rikiki, est vraiment bluffant. Puis l’interface du Moto Z en display horizontal fournit un affichage stylé. Même en voiture.

Voiture ou d’ailleurs j’ai identifié la seule contrainte d’usage. Impossible de rentrer le moto Z avec le JBL dans la pince de tableau de bord. Du coup… soit je mets ma playliste  et le terminal à plat côté écran posé sur le vide poche ou le siège…. Soit je  fais l’inverse, et le son s’étouffe sur mon coussin… 

Je pointe deux usages qui en trois mois sont devenus indispensables alors que je ne m’y attendais pas:

La gestion du haut parleur par l’enceinte, fait du mod JBL un super outil, et assez design soit dit en passant, pour mener une conf call. on le pose sur son support face à l’équipe, on appelle le correspondant, et… on entend ses réponses. Ce qui n’est jamais une évidence de nos téléphones de bureau.

Parce que le Moto Z2 play est équipé (contrairement au Samsung S7 edge par exemple) d’une véritable radio FM avec le fil du casque comme antenne….  le Moto Z2 play et son mod JBL est devenu au fil de ces trois mois, ma radio portable notamment à l’heure du petit déjeuner, dans une cuisine endormie où l’épaisseur des murs est un obstacle infranchissable pour mon vieux poste FM à l’ancienne.

L'avenir des mods

Si le mod magnétique est une évolution technologique plus qu’intéressante, et si son usage dans mon test est d’une évidence pratique indéniable, il faut que Motorola se urge de trouver des applications hardware vraiment intéressantes voire indispensables. Surtout dans un marché ultra compétitif, où on entend beaucoup plus parler de l’Essential de Rubin que de  l’écosystème voulu par Motorola. Sinon, on risque comme pour le G5 de LG de finir avec une série de produits inventés à la sortie de la série Z, qui n’ont pas de suite réelle autre que des batteries amovibles, d’un intérêt technologique plutôt limité.

… Et le premier semestre de 2017 n’était pas riche en annonces. A part la version mods de l’enceinte Echo d’Amazon il y a quelques jours. Ce partenariat est néanmoins la plus belle Ilustration par l’exemple de la stratégie de dock technologique fourni par Motorola à des partenaires. En lançant une enceinte Amazon sur un terminal Android non bridé par des surcouches amazon (fire phone, qui se souvient? ); l’enceinte en mod devient un super cas d’école de la symbiose hardware / software / téléphone dans laquelle se lance Lenovo / Motorola.  

En branchant une enceinte Alexa, sur un téléphone, Bezos offre de la mobilité à son assistant personnel et surtout à son écosystème., sans devoir d'abord convaincre d'acheter un Amazon Phone dont personne ne veut. Certes ce mod Amazon n’est qu’une enceinte un peu chère (150$) et un assistant superflu  ( puisque le google assistant est imbriqué à l’écosystème androïd) mais en arrivant à faire coexister deux écosystèmes : celui d'amazon et celui de Google, sans friction, Motorola démontre qu’il est capable de se glisser en tampon entre les deux. Tu veux de l'expérience Amazon dans ton téléphone mais pas d'un téléphone Amazon? ben tu achètes un mod. Une enceinte Echo a 150 euros, attachable à un téléphone… C’est peut-être la meilleure option pour ouvrir l'accès à Bezos en mobilité.

A noter, une imprimante photo polaroïd a aussi été annoncée. Preuve que Motorola continue dans sa stratégie de “marques”  qui font sens auprès du grand public, attachées en hardware à sa plateforme Androïd Z. La compétition s’annonce rude.

Mais on n'assiste toujours pas à une pluie de mods. 


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Chef de projet web et mobile en agence et chez l’annonceur, depuis 2001. Développement de… En savoir plus sur cet auteur

Jeudi 2 Novembre 2017

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