Apple, la tech qui valait 2100 milliards ?
Alors je ne sais pas si vous faites partie des investisseurs avisés qui ont acheté des actions Apple au moment de la sortie de l’iPhone, en 2007, mais ce placement a été l’un des plus pertinents des dernières années, avec un cours de bourse qui est passé de 5 dollars en 2007 à plus de 125 dollars en 2020 soit une mise multipliée par 25 en un peu plus de 10 ans.
Avec une capitalisation boursière record de 2100 milliards de dollars, Apple est désormais l’entreprise la plus riche du monde. Elle vaut 10 fois plus que le géant français du luxe LVMH, champion du CAC40 avec une capitalisation de 210 milliards d’euros, 30 fois plus que le groupe Volkswagen, numéro 1 mondial de l’automobile, dont la capitalisation atteint les 70 milliards de dollars. C’est un niveau de richesse comparable au PIB de l’Italie ou de l’Inde. C’est proprement colossal.
Comment Apple en est arrivé là ?
Le capitalisme était jusqu’à présent divisé en deux types d’entreprises : les sociétés qui faisaient de faibles marges mais de gros volumes, comme le groupe Volkswagen, qui vend par exemple 10 millions de voitures par an, avec une marge de 3% à 4% par véhicule. Sur une voiture vendue 20 000 euros, le constructeur ne fait en réalité que quelques centaines d’euros de bénéfice.
A l’inverse, on avait les champions du luxe, comme LVMH, qui ne faisaient pas de gros volumes, mais qui réalisaient de fortes marges. Sur un accessoire vendu 1000 euros par exemple, Louis Vuitton va faire au bas mot 65% de marge brute, soit également quelques centaines d’euros.
Apple est sans doute la seule entreprise au monde à pouvoir faire à la fois de gros volumes de ventes - on parle de 200 millions d’iPhone vendus chaque année, 20 fois les ventes de VW - mais également de très hauts niveaux de marge, avec sans doute 50% sur un iPhone.
50% de marge sur un iPhone ?
L’année dernière, les analystes de la banque suisse UBS avaient estimé le coût de fabrication -composants, assemblage et emballage- à 378 dollars pour l’iPhone 11, vendu à partir de 700 dollars hors taxe. Pour le haut de gamme, l’iPhone 11 pro Max, le coût de fabrication ne dépassait pas les 497 dollars pour un appareil vendu 1100 dollars hors taxe.
Pour ces deux modèles, la marge brute varie donc de 46% à 55%. Et pour des modèles encore plus chers, comme le iPhone 11 Pro Max 512 Go, la marge brute atteint même 64% grâce à une sur-tarification de la mémoire vive par Apple.
Dis autrement, pour chaque smartphone vendu, Apple gagne autant d’argent que lorsque Volkswagen vend une voiture. Sauf que Apple, en vend 20 fois plus chaque année.
Mais Apple ne vend pas que des iPhones...
En 2019, L’iPhone représentait 142 milliards de dollars de ventes annuelles soit 54% du chiffre d’affaires d’Apple. A cela il faut ajouter les ventes des tablettes iPad (8%), des wearables comme l’Apple Watch ou les AirPods (9%), les ventes des ordinateurs Mac (10%) et surtout celles des services (18%), comme iCloud ou Apple Music, où les marges dépasseraient dans certains cas les 70%.
Au global, Apple a ainsi généré un chiffre d’affaires de 260 milliards de dollars en 2019, avec un Excédent brut d’exploitation estimé à 80 milliards de dollars et un résultat net de 55 milliards de dollars. Près de la moitié de ce chiffre d’affaires est réalisé en Amérique mais avec 60 milliards de dollars, l’Europe est le second marché d’Apple, devant la Chine ou le Japon.
Les analystes parient sur une croissance régulière de ce chiffre d’affaires : peut être 280 milliards en 2020, voire 300 milliards en 2021. Si les taux d’intérêt restent aussi faibles, certains actionnaires pensent qu’Apple pourrait même être la première société de l’histoire à franchir le seuil des 3000 milliards de dollars de capitalisation boursière, un chiffre vertigineux qui permettrait à l’entreprise de dépasser le PIB français !
Alors je ne sais pas si vous faites partie des investisseurs avisés qui ont acheté des actions Apple au moment de la sortie de l’iPhone, en 2007, mais ce placement a été l’un des plus pertinents des dernières années, avec un cours de bourse qui est passé de 5 dollars en 2007 à plus de 125 dollars en 2020 soit une mise multipliée par 25 en un peu plus de 10 ans.
Avec une capitalisation boursière record de 2100 milliards de dollars, Apple est désormais l’entreprise la plus riche du monde. Elle vaut 10 fois plus que le géant français du luxe LVMH, champion du CAC40 avec une capitalisation de 210 milliards d’euros, 30 fois plus que le groupe Volkswagen, numéro 1 mondial de l’automobile, dont la capitalisation atteint les 70 milliards de dollars. C’est un niveau de richesse comparable au PIB de l’Italie ou de l’Inde. C’est proprement colossal.
Comment Apple en est arrivé là ?
Le capitalisme était jusqu’à présent divisé en deux types d’entreprises : les sociétés qui faisaient de faibles marges mais de gros volumes, comme le groupe Volkswagen, qui vend par exemple 10 millions de voitures par an, avec une marge de 3% à 4% par véhicule. Sur une voiture vendue 20 000 euros, le constructeur ne fait en réalité que quelques centaines d’euros de bénéfice.
A l’inverse, on avait les champions du luxe, comme LVMH, qui ne faisaient pas de gros volumes, mais qui réalisaient de fortes marges. Sur un accessoire vendu 1000 euros par exemple, Louis Vuitton va faire au bas mot 65% de marge brute, soit également quelques centaines d’euros.
Apple est sans doute la seule entreprise au monde à pouvoir faire à la fois de gros volumes de ventes - on parle de 200 millions d’iPhone vendus chaque année, 20 fois les ventes de VW - mais également de très hauts niveaux de marge, avec sans doute 50% sur un iPhone.
50% de marge sur un iPhone ?
L’année dernière, les analystes de la banque suisse UBS avaient estimé le coût de fabrication -composants, assemblage et emballage- à 378 dollars pour l’iPhone 11, vendu à partir de 700 dollars hors taxe. Pour le haut de gamme, l’iPhone 11 pro Max, le coût de fabrication ne dépassait pas les 497 dollars pour un appareil vendu 1100 dollars hors taxe.
Pour ces deux modèles, la marge brute varie donc de 46% à 55%. Et pour des modèles encore plus chers, comme le iPhone 11 Pro Max 512 Go, la marge brute atteint même 64% grâce à une sur-tarification de la mémoire vive par Apple.
Dis autrement, pour chaque smartphone vendu, Apple gagne autant d’argent que lorsque Volkswagen vend une voiture. Sauf que Apple, en vend 20 fois plus chaque année.
Mais Apple ne vend pas que des iPhones...
En 2019, L’iPhone représentait 142 milliards de dollars de ventes annuelles soit 54% du chiffre d’affaires d’Apple. A cela il faut ajouter les ventes des tablettes iPad (8%), des wearables comme l’Apple Watch ou les AirPods (9%), les ventes des ordinateurs Mac (10%) et surtout celles des services (18%), comme iCloud ou Apple Music, où les marges dépasseraient dans certains cas les 70%.
Au global, Apple a ainsi généré un chiffre d’affaires de 260 milliards de dollars en 2019, avec un Excédent brut d’exploitation estimé à 80 milliards de dollars et un résultat net de 55 milliards de dollars. Près de la moitié de ce chiffre d’affaires est réalisé en Amérique mais avec 60 milliards de dollars, l’Europe est le second marché d’Apple, devant la Chine ou le Japon.
Les analystes parient sur une croissance régulière de ce chiffre d’affaires : peut être 280 milliards en 2020, voire 300 milliards en 2021. Si les taux d’intérêt restent aussi faibles, certains actionnaires pensent qu’Apple pourrait même être la première société de l’histoire à franchir le seuil des 3000 milliards de dollars de capitalisation boursière, un chiffre vertigineux qui permettrait à l’entreprise de dépasser le PIB français !