Dans les allées du Mobile One
Entre deux conférences “à la Le Meur” (si si jugez plutôt du shooting de présentation des conférences ci-dessous en Youtube ) où Vinted, Leboncoin, Air France, Deezer, Canal+ … expliquaient leur stratégie mobile à base d’app ou leur méthodologie de développement rapide, j’ai discuté “à l’ancienne” avec les exposants et mes connaissances dans le secteur.
[ NDLR D’ailleurs si certains me lisent : les gars j’ai rien voulu dire, mais vous avez tous pris un coup de vieux ;-) ]
Infobip : pivoter pour mieux communiquer
Mes discussions m’ont amené à m’attarder sur le stand de plusieurs des exposants qui ont choisi le Mobile One pour communiquer sur leurs solutions et propositions de service. Parmi eux : Infobip
Infobip est né en Croatie. Et si je les ai croisé dans une carrière antérieure, c’est parce qu’ils étaient opérateur de téléphonie. “Brokers” comme on disait à l’époque. Des techniciens qui nouaient des relations de partenariat avec les opérateurs physiques un peu partout dans le monde, de manière à être capable de proposer une solution de communication client unifiée à une marque. Ils facilitaient la relation entre la marque et les opérateurs nationaux. Les campagnes pouvaient être diffusées, via le broker, sans que jamais la marque ait à contacter chacun des opérateurs nationaux, ce qui aurait été une tannée pour un annonceur.
Ex Je suis Ecran Mobile, et je vends des sonneries / logos pour téléphone mobile via un site internet (si si on faisait ça en 2002 et même que ça marchait), mon client potentiel est aussi bien en France qu’en Suisse, en Allemagne ou au Mexique…. En passant par un broker qui me vend des “sms vides” que je peux remplir avec ma sonnerie et mon système de paiement, je suis capable de proposer mon service à mon client final, sans être obligé d’aller négocier avec chaque antenne locale des opérateurs de téléphonie, métier bien éloigné de celui de créateur de sonnerie / logo
C’est en partant de cette capacité à adresser des marchés multinationaux, qu’Infobip a, me semble-t-il pivoté. Passant d’un métier du PUSH à un métier du PUSH et de PULL multicanal. L’entreprise ne se contente plus d’adresser le canal SMS mais, au gré de la fragmentation des usages, promet d’aller adresser le message de la marque éditrice à son client final via le SMS, le mail, ou l’application qu’il utilise le plus.
Mais ce n’est pas tout. En plus d’assurer à la marque qui communique, que le message aboutit sur le téléphone de l’utilisateur final, dans le canal de communication le plus approprié à ce client ou futur client, Infobip propose désormais de gérer aussi les flux “remontant”. En distribuant directement des contenus riches qui impliquent une action plus aboutie de la part du consommateur final ou en venant greffer les solutions de “réponse-client” sur les SI des entreprises qui font appel aux services d’infobip, l’ex-broker se vend désormais comme un facilitateur de communication client.
Infobip se dit désormais capable d’adresser le meilleur message au meilleur endroit pour l’usage de l’utilisateur final, mais aussi d’aller gommer chaque point de friction de l’expérience de l’utilisateur final avec la marque: gérer le meilleur endroit (l’app, mes sms, un mail…) pour m’indiquer le retard de mon blablacar, m’expliquer sur Vkontakte que mon vol a du retard, si on sait que j’y passe beaucoup de temps… Puis gérer mes réponses en me branchant sur le bot de mon commerçant ou plus simplement en proposant des call to actions précis qui ne m’obligent plus en tant que client final cible, à préciser mes choix pendant 20 heures sur un serveur vocal.
Distribuer via Whatsapp, et via RCS
Et qui dit “adresser le client dans l’application qu’il utilise le plus” dit aussi nouer des partenariats avec Facebook par exemple, pour s’assurer d’une utilisation non “pirate” des listes de diffusions whatsapp ou messenger. Vaste sujet du moment alors que Whatsapp a annoncé ce jour qu’à partir du 7 décembre elle intenterait des actions judiciaires à l’encontre des flibustiers de la livraison de message.
Ou encore d’explorer les nouvelles possibilités offertes par le RCS, sorte de SMS 2.0 (qui fait frémir à la fois Google et opérateurs nationaux qui voient bien quel business est à prendre) permettant à une marque communicante d’envoyer des messages plus riches que de simples SMS, incluant des fiches produits ou des débuts d’interactions, sans même avoir à se connecter ou quitter l’interface “messages” du téléphone.
Allez on met ici la démonstration assez illustratrice que j’ai demandé à Tiphaine, responsable marketing chez Infobip pour vous permettre de mieux comprendre comment fonctionne le RCS pour une marque qui cherche à communiquer.
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Ce sont tous ces sujets liés à la distribution de messages dans une époque de fragmentation des usages mobile des consommateurs finaux, que j’ai tenté d’évoquer avec Stéphane Chatelain country manager pour Infobip.
Un épisode à écouter ici directement dans l’article, ou sur toute bonne plateforme de lecture de podcasts, sur lesquelles nous sommes distribuées pour faciliter la baladodiffusion.
Le lien vers l'épisode pour votre application de podcast préférée
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Des campagnes RCS réelles ou des preuves de concept?
Et pourtant. Mi décembre j'ai reçu (pour compléter cet article) un communiqué de Web Rivage, société dont le nom méconnu cache pourtant une société dont le métier est de générer des leads clients et des bases de données opt in pour ses clients grands compte (Spartoo, Nissan, Voici....) via notamment des jeux concours. Le communiqué signale la mise en place d'une solution de calendrier de l'avant avec Infobip, et en RCS.
Des performances trois fois supérieures au SMS classique
Avec une base de plus de 3 millions de numéros opt-in, WebRivage, a souhaité tester ce nouveau canal de communication sur une campagne de recrutement de leads leur proposant de gagner un calendrier de l’Avent.
« Dans notre métier, la dimension conversationnelle du SMS nouvelle génération grâce à son contenu enrichi était très intéressante à tester. Le RCS, mis à disposition grâce à Infobip en partenariat avec Google, nous permet de construire une nouvelle expérience avec notre base, en étant plus engageant, comme avec cette campagne pour les calendriers de l’Avent. Avec notre marque Plein2Kdo, nous avons lancé cette campagne et les destinataires ont été très réceptifs à cette nouvelle façon de communiquer, résolument plus attractive et interactive pour eux. Sur cette campagne RCS, les résultats sont prometteurs avec des performances inégalées par le SMS pour une campagne similaire. En effet, nous avons eu un taux de clics deux fois plus important, grâce à l'affichage de plusieurs produits avec des visuels qui les mettent bien en avant. En termes de revenus c’est une bonne opération car le CA généré grâce au RCS est 333% plus élevé qu’avec le SMS. » explique Charly Castille de WebRivage.