Guillaume Bacuvier, VP EMEA Platform Sales & Value-Added Services, chez Google
Né en 1998, l'interface de Google avait jusqu' à présent peu évolué, tout juste impactée par la révolution du mobile, l'émergence d'un web sémantique ou les premiers services prédictifs. Mais les équipes de Google pensent que les usages des internautes, ainsi que l'ensemble de l'écosystème digital, sont au seuil d'une révolution conceptuelle : la mutation des outils de recherche en véritables assistants intelligents, capable de répondre à des questions mais également en mesure de réaliser de véritables actions sur notre vie quotidienne.
"Il ne s'agit plus seulement d'algorithmie, avec une machine appliquant des consignes définies par l'homme. Nous entrons dans l'ère du machine learning, où des intelligences artificielles apprennent par elles mêmes et anticipent nos attentes ou nos actions" indique Guillaume Bacuvier, VP EMEA Platform Sales & Value-Added Services, chez Google
Symbole de cette révolution : Google Assistant, un agent conversationnel disponible en texte ou en vocal et accessible depuis une grande variété de terminaux : smartphones, tablettes, ordinateurs, smart car, smart tv mais également sur le "smart speaker" Google Home, rival du Amazon Echo, déjà très populaire outre atlantique.
Même si Amazon Alexa ou Apple Siri sont plus médiatisés, l'usage vocal semble déjà très populaire sur les smartphones Android. Selon Google, 20% des requêtes à Google Search se font déjà vocalement et cette proportion pourrait monter à plus de 50% à l'horizon 2020, à mesure que son assistant se déploiera ce qui ne sera pas sans conséquences pour tout l'écosystème digital.
Le référencement naturel ou les liens sponsorisés génèrent en effet la majorité de l'audience des sites e-commerce. Mais si demain les outils de recherche mutent en assistant vocaux, quels seront les stratégies d'acquisition, de conversion ou de fidélisation ?
Même si Amazon Alexa ou Apple Siri sont plus médiatisés, l'usage vocal semble déjà très populaire sur les smartphones Android. Selon Google, 20% des requêtes à Google Search se font déjà vocalement et cette proportion pourrait monter à plus de 50% à l'horizon 2020, à mesure que son assistant se déploiera ce qui ne sera pas sans conséquences pour tout l'écosystème digital.
Le référencement naturel ou les liens sponsorisés génèrent en effet la majorité de l'audience des sites e-commerce. Mais si demain les outils de recherche mutent en assistant vocaux, quels seront les stratégies d'acquisition, de conversion ou de fidélisation ?
La révolution qui s'annonce sera sans doute plus violente que celle du mobile. Il ne s'agit plus simplement de rendre un site "responsive" mais de penser un service indépendamment de l'interface et d'intégrer des briques conversationnelles reposant sur le machine learning et l'intelligence artificielle pour proposer une expérience toujours plus personnalisée et satisfaisante pour les consommateurs.
"Le consommateur de demain sera impatient et très sélectif ce qui pourrait favoriser un plus petit nombre de marques et entraîner la consolidation ou la disparition de beaucoup d'autres" ajoute Guillaume Bacuvier.
Après deux décennies à dépenser des milliards en SEO ou en SEM, les ecommerçants sont ils prêts à abandonner leur site web au profit de nouvelles interfaces conversationnelles et vocales ? Sur le salon e-commerce 1to1 de Monaco, les marchands interrogés semblaient dubitatifs mais certains d'entre eux rappelaient la citation d'Andy Grove, cofondateur d'Intel : seuls les paranoïaques survivent...