Publier nativement dans l'app facebook pour accroître le chiffre d'affaire et promouvoir l'affichage pub mobile
Selon Business Insider, qui rapporte le New York Times, Facebook se serait lancé dans une "tournée des popotes" des médias américains, pour promouvoir sa vision de l'intégration du contenu des grands éditeurs dans les outils natifs facebook, dont l'app mobile.
Dans cette "tournée d'écoute" que Facebook dit vouloir ouverte et bilatérale, le géant américain arrive avec deux arguments massue, que les éditeurs abordent avec toutes les pincettes nécessaires: l'application mobile facebook est ouverte par 654 millions d'utilisateurs par jour et le trafic en provenance du réseau social bleu est une nécessité absolue pour l'économie des grands médias (en France Johan Hufnagel, chef de Slate.fr jusqu'à son départ chez Libé, me signalait que plus de 30% de l'audience du pure player était imputable à Facebook).
C'est pourquoi les éditeurs écoutent, et peuvent être intéressés par ce que les équipes de Zuckerberg ont à "vendre", mais en se rappelant bien qu'il s'agit de vente, et non de la "meilleure fluidité, meilleure user expérience, meilleure pertinence de la timeline" que Facebook met en vitrine dans ce round de discussions, comme s'il s'agissait simplement du prochain maillon de sa refonte de la performance de sa timeline.
En effet, à écouter , le géant californien, le but de la discussion entre les éditeurs et Facebook est uniquement de les amener à publier nativement dans l'application mobile de facebook, pour améliorer la rapidité de consultation des contenus intégrés, et diminuer les déceptions des utilisateurs face à des liens mobiles partagés actuellement par les éditeurs via Facebook, mais de façon trop artisanale au goût du géant de Palo Alto. Une user expérience qualifiée de "maladroite" et souvent ralentie par la quantité de publicité qu'elle recouvre, et parfois par le temps de traitement en millisecondes des adservers tiers qui moulinent avant d'afficher la publicité vendue aux enchères (real time bidding) en temps réel par l'éditeur. Facebook dit espérer fournir aux éditeurs une solution rapide à ces "problèmes", pour rendre la consommation de contenu sur mobile dans son app native plus fluide et performante pour les utilisateurs. Le chef de produit de Facebook, Chris Cox, a d'ailleurs dit au New York Times:
Dans cette "tournée d'écoute" que Facebook dit vouloir ouverte et bilatérale, le géant américain arrive avec deux arguments massue, que les éditeurs abordent avec toutes les pincettes nécessaires: l'application mobile facebook est ouverte par 654 millions d'utilisateurs par jour et le trafic en provenance du réseau social bleu est une nécessité absolue pour l'économie des grands médias (en France Johan Hufnagel, chef de Slate.fr jusqu'à son départ chez Libé, me signalait que plus de 30% de l'audience du pure player était imputable à Facebook).
C'est pourquoi les éditeurs écoutent, et peuvent être intéressés par ce que les équipes de Zuckerberg ont à "vendre", mais en se rappelant bien qu'il s'agit de vente, et non de la "meilleure fluidité, meilleure user expérience, meilleure pertinence de la timeline" que Facebook met en vitrine dans ce round de discussions, comme s'il s'agissait simplement du prochain maillon de sa refonte de la performance de sa timeline.
En effet, à écouter , le géant californien, le but de la discussion entre les éditeurs et Facebook est uniquement de les amener à publier nativement dans l'application mobile de facebook, pour améliorer la rapidité de consultation des contenus intégrés, et diminuer les déceptions des utilisateurs face à des liens mobiles partagés actuellement par les éditeurs via Facebook, mais de façon trop artisanale au goût du géant de Palo Alto. Une user expérience qualifiée de "maladroite" et souvent ralentie par la quantité de publicité qu'elle recouvre, et parfois par le temps de traitement en millisecondes des adservers tiers qui moulinent avant d'afficher la publicité vendue aux enchères (real time bidding) en temps réel par l'éditeur. Facebook dit espérer fournir aux éditeurs une solution rapide à ces "problèmes", pour rendre la consommation de contenu sur mobile dans son app native plus fluide et performante pour les utilisateurs. Le chef de produit de Facebook, Chris Cox, a d'ailleurs dit au New York Times:
«Nous sommes au tout début d'une conversation et il est très important que nous ayons ce droit de discuter. Parce que nous jouons un rôle de plus en plus important dans la façon dont les gens découvrent les nouvelles qu'ils lisent tous les jours, nous nous sentons la responsabilité de travailler avec les éditeurs pour trouver l'expérience la meilleure possible pour les consommateurs. Nous le voulons et le devons ".
Ecouter, amadouer, évangéliser, partager les revenus
Les éditeurs ne semblent pourtant pas lénifiés par le discours "harmonisateur" annoncé, et se rendent bien compte que cette "discussion bilatérale" pourrait bien se transformer en évangélisme des équipes de Zuckerberg qui, outre la fluidité annoncée en façade cherchent, - personne n'est dupe -, à croquer au marché publicitaire du contenu édité dans ses applications.
Pas dupes oui, mais quand on a en face de soi un outil qui génère la moitié du trafic du média, et qui a un potentiel d'un milliard trois d'utilisateurs, on écoute et on négocie. Même s'il semble selon l'article du New York Times que les termes du partage de revenus sur les pubs natives proposées par facebook, ne soient pas encore très claires, planquées derrière le discours "non mais c'est pas nous, c'est le client final qui veut une meilleure expérience utilisateur".
Côté éditeurs, on écoute le discours commercial de Facebook, mais on oublie pas les semi échecs passés de Facebook dans le domaine du rapprochement avec les grands médias. On songe aux précédents que constituent le "social reader" promu en 2012 par Facebook auprès des éditeurs, qui devait profiter de l'engouement des consommateurs pour ce types d'applis (Feedly, Paper...) mais qui en pratique générait beaucoup de lectures sur la plateforme facebook sans véritable rebond vers les sites des éditeurs, ou encore l'appli Paper lancée début 2014 par Facebook pour concurrencer Flipboard et Current de Google à sa façon, mais dont le soufflé est retombé très rapidement.
Reste que cette tournée "d'écoute commerciale" de facebook démontre le poids sans cesse croissant du réseau social sur la viabilité des médias américains (et mondiaux), et qu'il faut désormais prendre le temps d'évaluer le poids de la multinationale à l'heure d'envisager le planning de développement numérique du média dont on a la charge. En cherchant à "croquer" plus encore au gâteau publicitaire mobile des éditeurs tout en rétribuant ces derniers par des contenus plus fluides, plus jolis, plus rapidement chargés, Facebook n'est pas si loin finalement d'une stratégie "à la apple" où le géant prend un quote part sur les revenus de l'éditeur en fournissant à ce dernier un écosystème performant où le contenu a la certitude d'atteindre sa cible.
A voir maintenant quel sera le rapport de force réel entre l'apporteur de valeur / contenu, et l'apporteur d'audience, et à quel ratio s'établira le partage de revenus sur la publicité mobile native.
Pas dupes oui, mais quand on a en face de soi un outil qui génère la moitié du trafic du média, et qui a un potentiel d'un milliard trois d'utilisateurs, on écoute et on négocie. Même s'il semble selon l'article du New York Times que les termes du partage de revenus sur les pubs natives proposées par facebook, ne soient pas encore très claires, planquées derrière le discours "non mais c'est pas nous, c'est le client final qui veut une meilleure expérience utilisateur".
Côté éditeurs, on écoute le discours commercial de Facebook, mais on oublie pas les semi échecs passés de Facebook dans le domaine du rapprochement avec les grands médias. On songe aux précédents que constituent le "social reader" promu en 2012 par Facebook auprès des éditeurs, qui devait profiter de l'engouement des consommateurs pour ce types d'applis (Feedly, Paper...) mais qui en pratique générait beaucoup de lectures sur la plateforme facebook sans véritable rebond vers les sites des éditeurs, ou encore l'appli Paper lancée début 2014 par Facebook pour concurrencer Flipboard et Current de Google à sa façon, mais dont le soufflé est retombé très rapidement.
Reste que cette tournée "d'écoute commerciale" de facebook démontre le poids sans cesse croissant du réseau social sur la viabilité des médias américains (et mondiaux), et qu'il faut désormais prendre le temps d'évaluer le poids de la multinationale à l'heure d'envisager le planning de développement numérique du média dont on a la charge. En cherchant à "croquer" plus encore au gâteau publicitaire mobile des éditeurs tout en rétribuant ces derniers par des contenus plus fluides, plus jolis, plus rapidement chargés, Facebook n'est pas si loin finalement d'une stratégie "à la apple" où le géant prend un quote part sur les revenus de l'éditeur en fournissant à ce dernier un écosystème performant où le contenu a la certitude d'atteindre sa cible.
A voir maintenant quel sera le rapport de force réel entre l'apporteur de valeur / contenu, et l'apporteur d'audience, et à quel ratio s'établira le partage de revenus sur la publicité mobile native.