👩🏻🦰 C’est l’heure de notre chronique Mobile Business avec Jérôme Bouteiller, fondateur d’EcranMobile.fr , qui nous parle cette semaine des Wallets, des applications dont l’ambition est de vider notre portefeuille. Mais est-ce à prendre au sens propre ou au sens figuré ?
🧔🏻Bonjour Delphine ! Les deux je le crains puisque le « Wallet » est une application qui propose de dématérialiser nos titres de transports, nos cartes de fidélité mais également nos cartes de paiement, pour remplacer au sens propre notre porte feuille traditionnelle.
Il existe depuis quelques années des «wallet indépendants » comme FidMe, FidAll ou Stocard, qui permettent de dématérialiser tickets de caisses ou cartes de fidélité.
Mais le gros de l’usage de ces « wallets » se fait bien évidemment au sein des applications natives de nos smartphones avec l’application Google Pay sur Android, et le Wallet, sur iPhone.
👩🏻🦰 Des Wallets qui sont beaucoup utilisés ?
🧔🏻 Selon une étude réalisée par Gartner et Capterra à l’automne dernier, plus de 57% des Français ont une application de portefeuille mobile mais ils ne sont que 6% à s’en servir.
Ce sont des chiffres comparables à nos voisins allemands, belges ou britanniques, mais très en deçà de ce qui s’observe par exemple au Danemark, où plus de 28% de la population utilise régulièrement ce type d’application.
👩🏻🦰 Des usages boostés par la crise du Covid-19 ?
🧔🏻Le Covid-19 a effectivement encouragé l’adoption des solutions sans contact et l’étude pointe une croissance de 8% des usages pendant la crise, principalement chez les personnes qui avaient déjà adopté le Wallet.
C’est d’ailleurs le premier argument mis en avant pour abandonner le papier ou le plastique. 37% des utilisateurs de Wallet y voient une solution « hygiénique » alors qu’ils ne sont que 23% à mettre en avant sa sécurité ou 22% sa rapidité.
👩🏻🦰 Quels sont les bénéfices pour les marchands ?
🧔🏻Ils sont très nombreux. Le premier est bien sûr l’abandon du papier ou du plastique, et une gestion totalement dématérialisée des cartes de fidélité et des fameuses cagnottes.
Le seconde c’est de pouvoir bénéficier de nouvelles fonctionnalités, comme les notifications, et même les notifications géo-localisées, par exemple pour cibler un consommateur quand il passe à proximité d’une boutique.
Et quand un client est « walletisé », il a tendance à augmenter sa fréquence et surtout son panier d’achat, ce qui est bon pour les marchands.
👩🏻🦰 Des cartes plus rapides à installer qu’une application ?
🧔🏻Effectivement, les marchands ont parfois du mal à convaincre plus de 10 ou 15% de leurs clients d’installer leur application, alors que ce taux peut être doublé, voire triplé, pour les cartes « walletisés ».
Pour dématérialiser sa carte, c’est d’ailleurs très simple et cela passe généralement par un lien dans un email ou un SMS, envoyé par un marchand et ouvert depuis son smartphone, cela peut aussi passer par un QRcode, en boutique, près des caisses.
Et pour les consommateurs qui utilisent des solutions de paiement mobile, comme Apple Pay, il commence également à apparaitre des solutions pour recevoir automatiquement la carte de fidélité dans son smartphone, après son paiement en point de vente.
👩🏻🦰 Le Wallet Marketing, un gros potentiel ?
🧔🏻Selon une étude réalisée par Statista, le marché des Wallet Mobiles devrait passer de 327 milliards de dollars en 2017 à plus de 1200 milliards de dollars en 2021, et compter plus de 1,5 milliards d’utilisateurs dans le monde.
Aujourd’hui, les principaux utilisateurs des wallets mobiles sont en Afrique ou en Asie, essentiellement parce qu’ils payent massivement avec leur smartphone.
Mais les Occidentaux pourraient progressivement rattraper leur retard, et avoir le plaisir de se faire vider leur portefeuille, par Apple ou Google, sur leur smartphone ou leur smartwatch.