Le géant du commerce en ligne, Amazon, a été frappé mardi par une amende substantielle de 32 millions d'euros en France, accusé par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) de surveiller de manière "excessive" ses employés. Cette pénalité représente près de 3% du chiffre d'affaires de l'entreprise, un niveau jugé "quasiment sans précédent" par la Cnil, le maximum pouvant atteindre 4%.
Le recueil de données via des scanners, enregistrant des temps d'inactivité et le rythme de traitement des colis, a été critiqué pour mettre une pression continue sur les salariés, les obligeant à justifier chaque pause. Amazon a contesté les conclusions, affirmant que l'utilisation de tels systèmes est courante dans le secteur logistique.
Le recueil de données via des scanners, enregistrant des temps d'inactivité et le rythme de traitement des colis, a été critiqué pour mettre une pression continue sur les salariés, les obligeant à justifier chaque pause. Amazon a contesté les conclusions, affirmant que l'utilisation de tels systèmes est courante dans le secteur logistique.
En réaction, un porte-parole d'Amazon a déclaré : "Nous sommes en profond désaccord avec les conclusions de la Cnil qui sont factuellement incorrectes et nous nous réservons le droit de faire appel".
Le géant de la vente en ligne a deux mois pour formuler un recours devant le Conseil d'État.
La Cnil a également souligné qu'Amazon France Logistique n'avait pas suffisamment informé ses employés sur son système de vidéosurveillance. La procédure avait été lancée en 2019 suite à des articles de presse et des plaintes de salariés. Plus de 20 000 salariés en CDI, dont plusieurs milliers travaillent pour Amazon France Logistique, sont concernés par ces pratiques critiquées par la Cnil.